Nouvelles COMBINAISONS politiques
Le 1er tour de l’élection législative du Doubs a confirmé – et de quelle façon - que le temps était venu pour les dirigeants capitalistes qui tiennent les rênes de notre pays, de procéder au remplacement de l’équipe socialiste qui dirige le gouvernement.
Cela s’est passé très vite. Il y a moins de 3 ans, Sarkozy était balayé par une vague populaire. A son tour son remplaçant Hollande peut s’effondrer. Fin mars les élections cantonales auront lieu, les élections régionales suivront à la fin de l’année et en 2017 se dérouleront l’élection Présidentielle et les élections législatives dans la foulée.
C’est dire si le temps presse pour les maîtres véritables de l’économie et de la finance, les grands groupes capitalistes. Une fois de plus ils doivent répondre à la question : que faut-il changer pour que rien ne change ? Autrement dit, quelle nouvelle construction politique à leur service, donc sans risque pour eux doivent-ils mettre sur pied ?
« L’UMP tangue » titre « Le Figaro » du 4 février. Après 3 jours de déclarations contradictoires et 2 heures ½ de huis clos en bureau politique ses dirigeants ont fini par arrêter leur position pour le second tour de l’élection du Doubs. A la fin de la discussion un texte retenait la formule « les électeurs sont libres de choisir ». Cette version soutenue par Sarkozy a été rejetée. La motion « ni – ni » défendue par Copé, Wauquiez, Fillon etc. a été adoptée.
« Comprenne qui pourra » titre « Le Figaro » qui a pourtant bien compris de quoi il s’agissait. Il dit à ses lecteurs que l’UMP doit faire « un véritable choix stratégique… Il s’agit de savoir si le clivage gauche – droite demeurera le clivage politique principal qui organise le fonctionnement du système politique. C’est en fonction de la réponse donnée à cette question que l’UMP doit faire son choix ».
Une alliance (avec toutes les variantes possibles) UMP –PS, PS – UMP au nom d’un « rassemblement républicain » avec en plus les Indépendants et le Centre. On peut penser aussi à une alliance PS – Centre, ou à une alliance FN avec une partie du Centre et de l’UMP.
Entre des partis et formations politiques qui ont en commun d’être, chacun à sa façon, au service du capitalisme, un grand nombre de constructions sont possibles. Pendant sa campagne électorale, Hollande avait imprudemment proclamé que « la finance était sa seule ennemie », on connait la suite.
Cette opération de relève politique récupérée par le capital ne se limite pas à ça.
« Pour 2017, je suis disponible » vient de déclarer Mélenchon dans un article d’une page de « l’Humanité » du 1er février. « Ne perdons pas de temps car il faut que le peuple se mette en appétit… Si nous devions gouverner, je saurais le faire. Pour cela il faut un programme partagé. Avec Cécile Duflot, Pierre Laurent, Clémentine Autain et bien d’autres nous venons de signer un texte pour un programme partagé en affirmant vouloir gouverner ensemble ». Qui a entendu parler de ce programme, personne ! Mais on sait qu’il ne s’attaque pas au système capitalisme. Le secrétaire du PCF dans le Val de Marne annonce qu’au second tour des départementales de mars « nous nous rassemblerons pour faire barrage à la droite ». Avec le PS.
On pourrait multiplier les exemples mais la preuve est faite que de ce côté aussi la recherche d’alliances sans principes continue avec les mêmes responsables de la situation actuelle.
Syriza, Podemos sont les boussoles auxquelles se repèrent tous ceux - là qui en France parlent de cette « alliance citoyenne » aux contours mal définis et sans programme sérieux. Ce n’est pas non plus de ce côté-là qu’est le changement véritable
Le changement réel, il est dans le rassemblement des travailleurs et du peuple autour d’un programme révolutionnaire qui s’attaquera enfin aux propriétaires capitalistes des grands moyens de production et d’échanges qui sont les maîtres dans notre pays. Il faut pour cela construire un grand parti révolutionnaire pour diriger ce combat.