GOOD YEAR: Toujours debout et toujours en lutte
Le ministre du travail autorise le licenciement des élus du personnel CGT « pour motif économique ». Il prétend que le géant américain est en difficulté alors qu’il annonce un bénéfice record de 2,45 milliards de dollars pour 2014.
Le gouvernement avec son ministre Macron travaillerait à une ré industrialisation du site d’Amiens Nord pour fabriquer « des choses » !!!
Mais ils ne savent pas lesquelles !!! Cela montre le sérieux de ces délires médiatiques.
Après Hollande, Montebourg, voici les rêves de Macron : il existerait de « grands projets d’avenir » pour Amiens Nord mais surtout pas pour les pneus FARM (agricoles). De leurs chapeaux, les politiques à la solde du Medef ont sorti : une usine de panneaux solaires (Samsonite), une champignonnière (Smolders) etc… C’est à dire des projets plus farfelus les uns que les autres et il faudrait vraiment être fou pour faire confiance aux politiciens aux ordres de Good Year. L’usine d’Amiens Nord a toujours et doit continuer à fabriquer des pneus, laisser croire que des projets existent serait un énorme mensonge de plus, mais il est vrai que mensonge et politique libérale au service du grand capital vont de pair.
Les salariés et leur syndicat CGT se sont réunis jeudi dernier afin de présenter leur projet de SCOP. Les 200 personnes présentes réaffirment que l’activité agraire de l’entreprise est rentable et qu’il existe des parts de marché à prendre dont personne ne s’occupe actuellement et qui peuvent être développées.
Après des mois de recherches ceux qui croient en une reprise possible de l’activité ont trouvé au CNRS des personnes compétentes pour travailler sur un volet « Recherche et Développement » afin de définir une stratégie d’affaires de définir avec des composants nouveaux une gamme de pneus à commercialiser. Une réunion est prévue le 30 avril et comme le demande le syndicat CGT, il est indispensable de mettre en marche tous les savoir-faire de l’usine à tous les niveaux (laboratoire, commercialisation, fabrication, suivi qualité, sécurité, gestion du personnel). L’objectif est que le 30 avril le projet de SCOP soit déposé à la Préfecture dans le cadre de la revitalisation du site.
La lutte continue et comme à l’accoutumée les salariés ont pris leurs responsabilités. Ils se rassemblent et s’organisent tant pour retrouver un travail que pour éviter la disparition d’un plan entier de l’industrie Picarde.
Une question reste posée : l’Etat et Good Year vont-ils contribuer à sauver l’emploi en soutenant le projet ou vont-ils tout faire pour empêcher celles et ceux qui veulent travailler et vivre dignement et ainsi les licencier une 2ème fois ?
Les salariés eux, avec leur syndicat CGT ont déjà répondu.
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