La CRISE SYRIENNE atteint un nouveau stade
La crise syrienne atteint un nouveau stade d'internationalisation avec la session de l'ONU qui se déroule actuellement en présence de nombreux chefs d'Etats. La crise syrienne n'est pas une guerre civile comme les médias veulent le faire croire, elle est le résultat de l'intervention impérialiste qui fait suite à celle contre l'Irak, menée par les USA et ses alliés occidentaux et locaux, celle contre la Libye à laquelle la France a pris une part importante et celle contre l'Afghanistan.
Toutes ces interventions ont pour toile de fond la volonté de repartage de toute cette région au bénéfice des monopoles pétroliers et gaziers. La destruction des Etats est un plan visant à livrer les peuples à l'arbitraire des compagnies multinationales et sous les contrôles des champions locaux des forces en présence.
Ainsi, la Turquie, l'Arabie Saoudite, le Qatar les Emirats Arabes Unis, la Jordanie et Israël jouent-ils un rôle particulièrement clair, armant et finançant les mercenaires, eux mêmes financés et armés par les grandes puissances occidentales, qui opèrent contre l’État syrien.
Dans ces conditions la résistance de la Syrie à cette agression est tout a fait indicative de la capacité de cet Etat à rejeter les ingérences étrangères. Il faut noter aussi que dans cette guerre, la Syrie dispose d'alliés comme l'Iran, la Russie et le Hezbollah libanais, Russie et Iran entendant jouer un rôle régional important dans cette partie du Monde si stratégique au plan énergétique et militaire. Devant l'échec relatif de l'agression contre la Syrie, le déclin des ambitions hégémoniques de la Turquie, la montée des capacités militaires de l'Iran, les USA et leurs alliés ont été amenés à composer avec ce dernier.
Si la France a tenté d'y faire obstacle jusqu'au dernier moment, l'accord sur le nucléaire iranien et le début des normalisations des relations avec ce pays ont enclenché une dynamique remettant l'Iran au centre de la résolution de nombreux problèmes de la région. Les protagonistes du conflit, ceux qui arment et financent les djihadistes : les USA, la France, les pays du Golfe... comme ceux qui s'y opposent l'Iran, la Russie… cherchent les voies d'un compromis permettant d'entériner les interventions impérialistes.
Ainsi, les USA, qui proclament la lutte contre Daesh refusent-ils dans le même temps de les classer comme groupe terroriste à part entière, se réservant la possibilité de les activer en cas de besoin. Il en va de même de la France qui pratique des frappes aériennes au dessus d'un pays souverain tout en demandant d'écarter son Président. Les uns et les autres veulent garder un fer au feu pour relancer leur intervention. La Russie et l'Iran ont le dessein d'éliminer Daesh et s'activent dans ce sens là ; aussi bien au plan diplomatique que militaire. S'ils contribuent à stabiliser l'existence de l’État syrien, ce qui n'est pas rien, dans le même temps, ils entendent tirer les bénéfices de leur action par une présence plus marquée dans les affaires du Proche et Moyen Orient.
Cette guerre, ces guerres sont des guerres impérialistes, elles résultent de l'exacerbation des contradictions au sein du capital monopoliste mondialisé. Elles peuvent conduire à un conflit généralisé.