LA MASCARADE DU PLAN B de Mélenchon, Konstantopoulou, Lafontaine, Varoufakis, Fassina et Soros
LA MASCARADE DU PLAN B DE MÉLENCHON, KONSTANTOPOULOU, LAFONTAINE, VAROUFAKIS, FASSINA ET SOROS
Par Dimitris Kazakis, secrétaire général de l’EPAM (Grèce), déclaration diffusée par le Parti de l’émancipation du peuple » (ex-M’PEP).
Le 8 novembre 2015.
L’EPAM est un des partenaires du Parti de l’émancipation du peuple en Grèce. Nous publions la déclaration de son secrétaire général, qui participe d’ailleurs à notre université d’automne, avec laquelle nous sommes en total accord.
Jean-Luc Mélenchon, Oscar Lafontaine, Zoe Konstantopoulou, Stefano Fassina et Yannis Varoufakis ont cosigné un soi-disant Plan B pour l’Europe. Le manifeste en question annonce pratiquement la création d’un mouvement politique au niveau européen et appelle à une conférence internationale pour début novembre. Ce mouvement fait partie du projet de l’espace politique uni au sein de l’Union européenne, annoncé par Jose Manuel Barroso dès 2013. Leur but est la substitution des partis politiques nationaux dans chaque pays membre par des « partis européistes », et dans un deuxième temps, par l’abolition des parlements nationaux et des gouvernements en 2025.
Il s’agit de la « Gauche de Soros », comme ont été appelés – non sans justesse - Lafontaine, Mélenchon et Fassina. Leurs activités politiques impliquent de nombreuse Organisations Non-Gouvernementales et des financements obscurs avec les soi-disant « organisations sociales » qui sont contrôlées directement ou indirectement par la « Open Society » de George Soros.
Yannis Varoufakis ne pouvait pas être absent. On se rappelle qu’en 2011 il a servi de porte-parole aux intérêts de G. Soros et à des escrocs de renommée internationale. Avant cela, il essayait de nous vendre les euro-obligations (eurobonds) que lui demandait G. Soros et plus tard les obligations perpétuelles (perpetual bond). Aujourd’hui c’est le vendeur par excellence de la double monnaie et de la monnaie électronique, c’est-à-dire de la plus grosse arnaque jamais été inventée. George Soros en fait partie.
Il faut d’ailleurs signaler que M. Varoufakis a admis que c’était sur ordre de M. Tsipras que la préparation de l’introduction de la monnaie parallèle en Grèce sous la forme d’IOU avait été faite. L’introduction d’une double monnaie ou d’une monnaie parallèle est une forme de falsification de la monnaie, et donc un crime.
La surprise nous vient de la signature de Mme Konstantopoulou. C’est ainsi que s’explique peut-être le fait qu’elle n’a tenu aucune de ses promesses en tant que Présidente du Parlement grec. Elle n’a pas osé mettre un seul projet en œuvre. Lorsqu’elle a dû faire face à ses responsabilités, ne pas permettre les décrets–lois ou autres chantages pour que des mesures anticonstitutionnelles soient votées, elle a préféré déserter.
Si Mme Konstantopoulou voulait vraiment sauvegarder la Constitution – en tant que numéro trois de la hiérarchie du pays - derrière le Président de la République et le Premier Ministre – elle aurait trouvé les moyens pour arrêter le vote du troisième mémorandum. Tout au contraire ! Elle s’est contentée du rôle de celle qui dénonce, comme si elle n’avait aucune responsabilité vis-à-vis de la Constitution. Je me demandais pourquoi tant de paroles mais aucun acte !
Revenons au manifeste signé Open Society. Ce texte a dû être rédigé par Varoufakis. Le bavardage et la banalité du texte ne s’expliquent pas autrement. Les vieux slogans des années 70 et 80 d’une « autre Europe », reviennent comme un leitmotiv mais ne parviennent pas à cacher ce qu’ils ont en commun avec Metternich, les empereurs européens et Hitler : le droit des peuples à l’autodétermination.
Ils en arrivent même à prétendre que la liberté d’un peuple signifie… isolement ! Exactement ce que disaient les représentants de l’Ancien Régime à l’époque du Saint Empire Romain du 15e siècle de la Sainte-Alliance, du Concert Européen et l’Ordre Nouveau colonisateur qui a déjà mis au moins deux fois le feu au monde. Ainsi, ils dévoient la notion même de démocratie qui ne peut exister que sur le plan national. C’est-à-dire dans une patrie libre, souveraine et indépendante.
Le comble est ce paragraphe : « Notre plan A pour une Europe démocratique, soutenu par un plan B qui montre que les pouvoirs en place ne peuvent pas nous terroriser dans la soumission, vise à faire appel à la majorité des Européens. Cela exige un haut niveau de préparation. Les éléments techniques seront enrichis par le débat. Beaucoup d’idées sont déjà sur la table : l’introduction de systèmes parallèles de paiement, les monnaies parallèles, la numérisation des transactions en euros pour contourner le manque de liquidités, les systèmes d’échange complémentaires autour d’une communauté, la sortie de l’euro et la transformation de l’euro en monnaie commune ».
Les signataires, en d’autres termes, proposent l’introduction de monnaies parallèles. En quoi le plan W. Schäuble est-il diffèrent ? Absolument en rien. C’est effarant. Ceux qui pensent que la liberté et la souveraineté des peuples est une utopie ou synonyme d’isolement dans le monde globalisé, ceux qui rêvent de la renaissance des parlements du moyen âge, dénoncent la monnaie nationale – la solution qui a permis la prospérité des peuples il y a au moins deux siècles – proposent sans aucun scrupule un Plan B qui n’est en rien diffèrent de celui des escrocs.
En ce qui concerne la sortie de l’euro et la transformation de l’euro en monnaie commune, la seule économie qui puisse le faire est l’Allemagne et peut-être la France. Nos amis de gauche nous proposent l’alternative de l’Allemagne en cas de destruction de la zone euro !
Ce n’est pas un hasard si les efforts d’imposition d’une monnaie commune (comme par exemple le Reich Allemand ou l’Europe d’Hitler l’ont fait) furent soutenus par la « gauche ». Sous le Kaiser, disait-elle, le problème n’était pas la colonisation mais ses méthodes cruelles. Sous Hitler : que l’Europe unie, même avec des méthodes barbares, constituait un progrès parce que l’État-nation était enfin vaincu.
Même raisonnement, mêmes arguments, mêmes objectifs. La gauche des mémorandums et de la colonisation européenne n’a pas encore chanté sa dernière chanson avec Tsipras.
Veillons tous.
Dimitris KAZAKIS
Le 16 septembre 2015