Pas d'UNION SACRÉE avec des fauteurs de guerre
Qu'ils soient de droite ou de gauche, qu'il s'agisse de Nicolas Sarkozy ou de François Hollande, après avoir précarisé en masse les travailleurs, voilà que les effets d'une politique étrangère catastrophique sèment cette fois la mort à Paris, ville des Lumières. Lorsque le peuple français subit les souffrances sociales dont sont directement responsables les gouvernants de notre pays, il est effectivement nécessaire de se serrer les coudes. Mais pas question cette fois de se rallier à l'Union sacréeréclamée par des incapables aux ordres d'une oligarchie cynique.
La colère n'est pas assez grande pour condamner l'irresponsabilité de nos gouvernants. Toute leur politique est désespérante et justifierait leur destitution par un peuple qui doit reprendre sa souveraineté. Que ce soit dans le domaine de l'économie, du social ou de la politique étrangère, le gouvernement Valls, soutenu par le président de la République, François Hollande, montre bien sont incapacité à mener une politique digne et responsable. Si la démocratie bourgeoise témoigne définitivement de son invalidité du fait des ravages sociaux qu'elle répand sur tout le pays, c'est que nous sommes arrivés au bout d'un processus politique qui ne peut plus perdurer.
Les victimes des attentats du 13 novembre à Paris sont le résultat d'une ingérence irresponsable dans le conflit Syrien. Le théâtre des conflits, toujours complexe, fait intervenir plusieurs acteurs divergents avec leurs intérêts propres et leur stratégies propres. Au-delà du principe même du commerce des armes, commerce de la mort que nous condamnons sans réserve, comment ne pas être choqué de la vente d'armes de la France aux islamistes en 2012 avec le risque évident que ces armes pouvaient un jour se retourner contre nous ? Comment ne pas être choqué non plus du soutien du ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, qui estime que le groupe djihadiste Jabhat Al-Nosra fait un « bon boulot » ? Comment s'étonner ensuite de frappes terroristes lorsque, de manière unilatérale et en dehors de tout cadre légal, François Hollande décide de raids aériens sur la Syrie, isolant la France dans un conflit à ramifications multiples et mettant directement en danger les français qui n'ont pas été consultés ?
Notre société sombre à corps perdu dans une une violence qui s'exprime de diverses manières. Quand les travailleurs ne sont plus écoutés et que le gouvernement s'apprête à intensifier malgré tout la précarité du travail, comment ne pas comprendre que la seule réponse des travailleurs puisse être une réponse du désespoir, celle qui peut déboucher sur des actes violents de la classe dominée elle-même ? Comment ne pas comprendre que pour répondre à la violence sociale, subie depuis de nombreuses années sans qu'aucun pouvoir, de gauche ou de droite, ne puisse dessiner le moindre espoir, des salariés de plus en plus nombreux font part de leur violence citoyenne en votant FN ? Comment ne pas comprendre enfin que l'urgence sociale demande une combativité sans faille des syndicats et notamment de la CGT, syndicat de lutte malheureusement tenté par la voie réformiste et laissant de cette manière des millions de travailleurs aux griffes d'un capitalisme prédateur ? Si Union sacrée il doit y avoir, ce n'est certainement pas avec les monarques et les dirigeants du monde capitaliste, suivi par un peuple soumis et paralysé. Contrairement au spectacle inqualifiable de janvier 2015 où les dirigeants les plus réactionnaires de la planète ont feint une unité avec un peuple qu'ils dédaignent pourtant, nous ne nous laisserons pas mener par le bout du nez pour permettre à ces responsables irresponsables de tout oublier. Nous n'oublions rien, ni les attaques incessantes qui affaiblissent nos conditions sociales, ni les ventes d'armes assassines, ni les guerres en Lybie, au Mali, au Moyen-Orient. Nous ne marchons pas derrière les va-t-en-guerre !
Les travailleurs, les étudiants, les chômeurs, les retraités, le peuple doit retrouver la fierté d'une Nation qui se relève. Il doit s'organiser pour s'opposer résolument aux opérations de nos dirigeants fauteurs de guerre. Tandis que des citoyens innocents se font assassiner, derrière leur pupitre d'orateurs attristés, les responsables ont beau jeu d'exprimer leurs condoléances, mais ils ne craigneront jamais aucune conséquence de leurs fautes. Ce sont toujours les travailleurs, « ceux qui se lèvent tôt » qui sont en ligne de mire et qui sont pris en otage de politiques coupables. L'heure d'un changement profond a sonné. Rien ne peut rester comme avant. Les responsables politiques doivent payer pour leur faute !