[Tribune libre] CONTRE L’OFFENSIVE de l'oligarchie qui menace nos conditions de vie et les libertés de les défendre (par Jean LÉVY)
Alors que le pouvoir PS tente de réduire à néant le Code du Travail, qui traduit dans la Loi les acquis accumulés par les salariés depuis plus de cent ans, la colère monte, les citoyens manifestent de plus en plus ouvertement leur opposition frontale au gouvernement et au grand patronat dont il est le fondé de pouvoir.
C'en est trop pour l'oligarchie. Celle-ci exige que soit menée à son terme la contre-révolution sociale nécessaire aux nécessités du marché. Et de mobiliser le pouvoir judiciaire pour interdire toute manifestation de mécontentement populaire dans sa forme publique.
Aussi les Parquets aux ordres saisissent les juridictions qui poursuivent et condamnent les militants syndicaux en lutte, tels ceux d'Air France et de Goodyear, les citoyens qui expriment tout haut leur colère, comme à Mulhouse. Elles interdisent les formes d'action collectives, telles la libre distribution de tracts dans la rue.
C'est clair : la violence d'Etat tente par la force de s'opposer à la mobilisation populaire qui pourrait menacer le pouvoir oligarchique.
Alors, en France, aujourd'hui, sommes-nous entrés dans une phase nouvelle de la domination du Capital ?
La réponse est oui.
Pouvons-nous appeler ce système de gouvernement le fascisme ?
Dans la mesure où cette politique de répression sociale et politique est pratiquée par le Capital financier dominant, il serait tentant de s'y référer.
Mais le mot évoque Hitler, les nazis et les camps de la mort.
Et aussi une adhésion certaine d'une partie de la population
Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
Cependant le fascisme a revêtu diverses formes. Le "national-socialisme" en est une, le "franquisme" une autre. Les régimes de Salazar au Portugal et de Pétain en France présentent leurs traits particuliers, compte-tenu de l'époque historique et des circonstances.
Ce qu'on peut affirmer par contre, c'est que notre république verse rapidement dans une forme totalitaire du pouvoir de l'oligarchie (pouvoirs économique, politique et médiatique confondus).
La menace est immense.
La mise en cause du Code du Travail et de l'ensemble des acquis sociaux n'est plus le seul danger auquel est confronté notre peuple. Ce sont ses libertés, celles gagnées à Valmy par les patriotes, celles que les Communards voulaient acquérir, celles retrouvées dans le combat libérateur de la Résistance française, celles acquises, jour après jour, dans les luttes ouvrières et démocratiques, qui sont mises en cause par le pouvoir de la Finance.
La mobilisation populaire doit s'effectuer sur les deux fronts simultanément, le social et le politique.
C'est le gage de la victoire.
J.L.
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