CUBA / USA : La « Promotion de la démocratie » et les « dissidents affairistes avides de fric » [Cuba Debate]
Rosa Myriam ELIZALDE
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Dialogue avec 2 spécialistes américains de Cuba et de l’Amérique Latine sur les enjeux du voyage d’Obama à La Havane : Fulton Armstrong (ex-super puissant coordinateur US du renseignement pour l’Amérique latine), et Geoff Thale (Directeur des programmes au Bureau de Washington sur l’Amérique latine (WOLA)).
La "Promotion de la démocratie" à Cuba prêchée par Obama est la toute nouvelle appellation pour déguiser la politique criminelle des USA menée depuis des décennies contre Cuba et qui est en réalité la continuité de la "subversion" et de "l’ingérence" dans les affaires intérieures de Cuba. On pourra l’appeler comme on veut, la fin ne laisse aucune ambiguïté.
Le gouvernement cubain, depuis des décennies, alerte sur ce phénomène et malgré les nombreuses preuves irréfutables mises sur la table, il semble avoir prêché dans le désert. Selon Fulton Armstrong "le paradoxe est que ni Reagan, ni Bush père, ont utilisé ces sales méthodes. Ce sont les administrations de Georges W. Bush et d’Obama qui non seulement ont mis en œuvre une politique de changement de régime au nom de l’exportation de la démocratie, mais ont violé de manière téméraire les termes mêmes de la loi américaine".
Armstrong dit avoir été le premier à s’élever contre ce qu’il appelait "les dissidents affairistes avides de dépenser du fric". C’est à coups de millions de dollars que "les gouvernements américains de Bush et Obama ont créé ces dissidents affairistes". Rappelons qu’en 2009, dans un câble au Département d’Etat, publié par Wikileaks, Jonathan Farrar, alors le diplomate américain en chef à La Havane, qualifiait ces fameux "dissidents" de "très égoïstes, sans racines sociales et excessivement préoccupés à obtenir de l’argent".