Les réformes du DROIT du TRAVAIL généralisent la précarité PARTOUT en EUROPE
par Rachel Knaebel
C’est l’un des principaux arguments des partisans de la réforme du droit du travail en France : les autres Européens l’ont faite, alors nous aussi. L’Italie, l’Espagne la Grèce, le Royaume Uni et plusieurs pays d’Europe de l’est ont facilité les licenciements, la baisse des salaires ou le recours au travail précaire de longue durée. Une bonne partie de ces pays ont mis en œuvre des politiques, contraints et forcés par la Commission européenne et le FMI, en échange de prêts accordés pour éponger leur dette publique, ou d’une adhésion à l’Union européenne. Des réformes réalisées pour le plus grand profit des employeurs et des actionnaires, qui n’ont pas vraiment enrayé la hausse du chômage et de la précarité.
À la veille des mobilisations du 9 mars contre la loi travail, François Hollande était en Italie. À ses côtés, le Premier ministre italien, Matteo Renzi, a soutenu la réforme du marché du travail engagée en France en vantant celle qu’il a lui-même réalisée il y a quelques mois, le Jobs act. Cette loi italienne a facilité les licenciements individuels, exonéré de cotisations patronales les nouvelles embauches, et mis en place un CDI à niveau de protection variable. Un nouveau contrat vanté par Matteo Renzi qui s’apparente en fait plutôt à un « nouveau régime de licenciement applicable aux CDI », explique un récent rapport du Conseil d’orientation pour l’emploi [1].
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