51ème CONGRÈS de la CGT : ÉLECTION de la direction confédérale
C'est le jeudi 21 avril que la direction confédérale a été élue.
Elle comprend l'élection de la Commission Exécutive Confédérale (CEC) et de la Commission Financière de Contrôle
C'est Grégory Roux, secrétaire général de la fédération des cheminots qui est chargé de présenter la liste des candidatures.
Il y a eu 88 candidatures mises à disposition par les organisations statutaires de la CGT :
76 pour la CEC
12 pour la CFC
La direction sortante ayant fait de la parité hommes-femmes un critère essentiel pour la composition de la direction et compte-tenu de l'insuffisance des propositions féminines, afin de parvenir à cette parité décision a été prise de ramener le nombre de candidats retenus à la CEC à 5O -au lieu de 56- dans la commission sortante et à 7 dans la CFC.
Citant Annie Ernaux dans une interview à « l'Humanité » l'intervenant dira pointant les obstacles à la participation égale des femmes « changer le rapport des sexes c'est encore plus difficile que changer les rapports sociaux». A voir ... à voir !
31 candidatures n'ont donc pas été retenues et il y en a 26 nouvelles et 31 sortants.
28 femmes seront donc présentes à la direction confédérale soit effectivement la moitié du total des dirigeant-e-s. 15 sortantes et 13 nouvelles.
En termes de composition sociale on observera que là la parité n'est pas respectée puisqu'il n'y a que 11 ouvriers à la direction. Une évolution récurrente de la diminution de la représentation ouvrière dans les organes de direction qui ne semble pas du tout combattue au sommet cédant sans doute à la mode sur la disparition de la classe ouvrière et au thème des mutations du monde du travail.
En oubliant quelque peu les 6 millions d'ouvriers recencés en France (1 actif sur 4) ces « travailleurs invisibles des temps modernes » remisés au second rang -c'est un euphémisme- des acteurs de l'histoire.
Une évolution que la première centrale ouvrière de ce pays devrait s'honorer de contrecarrer!
Il reste encore beaucoup de chemin à faire dans cette direction en effet!
RÉPARTITION :
Par catégories socio-professionnelles :
14 employés 14 cadres 13 techniciens 5 agents de maitrise 11 ouvriers 1 privé emploi
25 du privé et 27 du public
Par catégories d'âge :
Aucun moins de 30 ans
5 entre 31 et 35 ans
6 entre 36 et 40 ans
9 entre 41 et 45 ans
18 entre 46 et 50 ans
11 entre 51 et 60 ans
Aucun retraité
Moyenne d'âge : 47 ans
Notons un accrochage avec la fédération de la santé (75.000 adhérents) dont la majorité s'est plainte de l'éviction de la liste des candidatures de Philippe Crepel proposé donc par sa fédération.
Sans doute un solde de ce qui s'est passé au dernier congrès de cette fédération qui avait vu éliminée de la direction sortante sa secrétaire Nathalie Gamiochipi.
L'exigence d'une représentation du secteur santé mise en avant par les défenseurs de la candidature de Philippe Crepel ne paraissant pas la plus défendable dans la mesure où effectivement la tâche des dirigeants confédéraux n'est pas de se faire les porte-voix de leur secteur mais de se comporter en véritables dirigeants de l'ensemble de la CGT.
Voici donc la liste nominative des dirigeants confédéraux en ajoutant que la direction confédérale c'est aussi le Comité Confédéral national (CCN) composé des représentants des fédérations et des Unions départementales principalement et qu'à plusieurs occasions comme en 2005 le CCN a permis de freiner les dérives en contrant par exemple la tentative de Bernard Thibault, diligenté par la CES d'empêcher la CGT d'appeler à voter NON au referendum constitutionnel.
C'est aux actes que cette direction sera jugée et dans l'immédiat à sa capacité d’impulser résolument la bataille contre la loi dite loi travail afin de la mener à la victoire!
Le Front Syndical de Classe