L’UE et le FMI veulent toujours plus d’AUSTÉRITÉ pour le peuple : GRÈVE GÉNÉRALE en GRÈCE
Grèce : deux jours de grève générale
Une grève générale de 48 heures a commencé vendredi 6 mai 2016 en Grèce. Les syndicats du privé et du public protestent contre deux projets de loi controversés sur la réforme des retraites et l'impôt sur le revenu.
Selon les créanciers, la réforme des retraites est une condition préalable pour la poursuite des versements des prêts internationaux dans le cadre du troisième prêt octroyé au pays en juillet 2015.
Elle prévoit la réduction des pensions les plus élevées, la fusion des multiples caisses d'assurance, l'augmentation des cotisations et l'instauration d'une retraite nationale de 384 euros par mois pour ceux ayant travaillé pendant 20 ans. Outre ce projet de loi, le Parlement doit débattre d'un projet de loi sur la réforme de l'impôt sur le revenu prévoyant l'augmentation des taxes et de l'imposition pour les moyens et hauts revenus.
Des manifestations sont organisées à Athènes, la capitale, et dans d'autres villes du pays pendant le week-end. Dimanche, les syndicats ont déjà prévu des manifestations pour fêter la journée du 1er mai, qui n'a pas été célébrée en Grèce dimanche dernier en raison de la Pâques orthodoxe.
Pas de liaison maritime avec les îles jusqu'à mardi
«Tout le monde dans la rue», «les nouvelles mesures contre les travailleurs et contre le peuple du gouvernement et des créanciers (Union européenne et Fonds monétaire international) ne vont pas passer», a indiqué un communiqué de l'Adedy, la confédération des fonctionnaires. L'influent syndicat des marins PNO a de son côté annoncé une grève pour quatre jours : de ce vendredi 5 heures en France métropolitaine à mardi 6 heures, les bateaux reliant la Grèce continentale aux îles resteront à quai.
«Tant que le gouvernement ignore la société et ses besoins, tant qu'il est déterminé à mettre en œuvre des mesures qui conduisent à la paupérisation, la réponse sera donnée dans les rues avec un combat permanent», a indiqué le communiqué de la GSEE, la confédération des travailleurs du privé.
Cette grève générale est la quatrième contre le gouvernement d'Alexis Tsipras depuis sa réélection en septembre après un premier mandat entre janvier et août 2015. La dernière grève a eu lieu le 4 février, les syndicats avaient également protesté contre la réforme des retraites et les nouvelles mesures de rigueur.
Les secteurs touchés par la grève
A Athènes, aucun transport en commun ne fonctionne, le personnel du métro, du tramway, des bus et des trains interurbains étant en grève jusqu'à dimanche matin, selon leurs syndicats. Les taxis, dont le syndicat ne suit pas le mot d'ordre de grève, restent le seul moyen de transport dans la ville.
Les bus interurbains, appartenant à la société privée Ktel, desservent, eux, les liaisons entre la capitale et les villes du pays. Le trafic aéroportuaire n'a pas été affecté, le syndicat des aiguilleurs du ciel ne participant pas pour le moment à la grève.
Aucun train, en revanche, ne roule. Le secteur public fonctionne au ralenti et la majorité des radios et des chaînes publiques ou privées ne diffusent pas d'informations, le syndicat des journalistes ayant appelé à la grève.
SOURCE: