MOBILISATION des intermittent-es du spectacle : LIBÉREZ LOÏC !
Rassemblement de solidarité pour la libération immédiate et abandon de toutes poursuites à l’encontre du camarade arrêté au Medef le 7 juin 2016
Mardi 7 juin, nous manifestions dans les locaux du Medef. Il s’agissait d’exprimer haut et fort le refus de leurs positions dans les négociations sur l’assurance-chômage, d’exiger que soit adopté l’accord « sectoriel » du 28 avril dernier sur les annexes 8 et 10 et que l’ensemble des chômeurs – et non une minorité d’entre eux, comme c’est le cas actuellement – soit indemnisée correctement.
La violence des coups a une nouvelle fois été l’unique réponse à nos exigences. Les vigiles s’en sont pris aux manifestants dès leur arrivée pacifique dans le hall d’accueil. Alors que l’atmosphère était redevenue sereine, le chef de la sécurité du Medef n’a pas hésité à porter un coup des plus violents à l’encontre de notre camarade Loïc avant de déposer plainte pour « violences volontaires en réunion » contre lui !
Lors de l’arrivée de la police, près de 94 personnes ont été interpelées puis soumises à une vérification d’identité au commissariat de la rue de l’évangile (18ème). Loïc a, pour sa part, été conduit dans un commissariat du 7ème et placé en garde à vue.
Devant le commissariat du 7ème arrondissement…
Plus de 24 heures plus tard, le mercredi 8 au soir, il a été déféré au parquet et a ainsi passé sa deuxième nuit en détention.
Depuis trois mois que dure la mobilisation contre la loi Travail et que le gouvernement s’enferre dans son obstination, l’état d’urgence est utilisé pour répondre à la « question sociale ». Coups, blessures et mutilations, perquisitions, assignations à résidence et interdictions collectives ou individuelles de manifester se multiplient. Le Medef n’a rien fait d’autre hier que ce que font ces policiers : frapper des manifestants qui se voient ensuite accusés de « violences » et « rébellion », avant d’être relaxés, mais aussi, souvent, condamnés. Nul ne sait combien de manifestants ont ainsi été condamnés à de la prison ferme, combien sont détenus…
Il s’agit d’une nouvelle tentative de criminalisation du mouvement social : cette fois-ci à l’encontre d’un militant expérimenté, reconnu pour ses qualités d’apaisement et de dialogue, et pour son engagement dans les luttes aux côtés de la CGT-Spectacle, de la CIP Ile de France, de Nuit Debout…
Un coup contre l’un d’entre nous c’est un coup contre tous !
Conférence de presse jeudi 9 juin à 11h30,
Sur l’esplanade devant le Palais de Justice, métro Cité.
Cie Jolie Môme, CGT-Spectacle, CIP-IDF, DAL,
Nuit Debout Paris – Commission Accueil et Sérénité
SOURCE:
Lors de l’Assemblée Générale organisée par la CGT spectacle et la Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile-de-France, des actions ont été décidées pour exiger du Medef la pleine application de l’accord unanime du 28 avril pour les intermittents du spectacle, des droits pour toutes et tous à l’assurance chômage et le retrait de la loi Travail.
150 militantes et militants ont investi le hall du Medef et déroulé une banderole sur la façade.
Les militant-es, pacifiques, ont été évacué-es par la police. 75 d’entre eux ont pourtant été transférés dans deux commissariats.
Tous et toutes sont sorti-es sauf Loïc, technicien intermittent du spectacle qui a reçu un coup violent et délibéré du chef de la sécurité du Medef au moment de l’évacuation. Pourtant, c’est Loïc qui reste au commissariat du 7e arrondissement, visé par une plainte de celui qui l’a violemment frappé.
Nous exigeons sa libération immédiate et l’arrêt des poursuites contre tous les militants au cours de leurs actions syndicales !
Un rendez-vous de soutien est donné aujourd’hui à 13 h 00 devant le commissariat du 7e face au 2 bis rue Faber Metro invalides.
Montreuil, le 8 juin 2016