Une intervention d’un jeune dirigeant communiste sur le bilan du PCF [vidéo]
le 30 Mai 2016
Je partage totalement l’intervention de ce jeune dirigeant communiste de la fédération du Pas de Calais : il dit le paradoxe d’un Congrès lancé sur des bases qui paraissent de plus en plus étrangères à ce qui se déroule devant nous, devant ce mouvement dans lequel la CGT a un rôle de pointe. Une CGT qui a 700.000 adhérents et qui donc regroupe plus que tous les partis réunis, sans parler du PCF lui-même. Ce qui apparaît c’est donc la nécessité d’avoir un parti à la hauteur de ce mouvement.
Ce Congrès a débuté par les tractations autour des primaires, les divisions de la direction sur la manière soit de nous ficeler derrière le PS, soit derrière un Front de gauche qui a abandonné toutes références au PCF… La direction a convié les militants à aller s’occuper à nuit debout, puis à faire passer un questionnaire pour savoir ce que les Français pouvaient bien vouloir (tactique de communication reprise par Macron, c’est dire)… Il y a eu comme depuis des années erreur tactique, mais logiquement incompréhension de la nature du mouvement.
Si on a pu se faire des illusions sur la nature de ce mouvement dans les premières manifestations , les nuits debout, l’entrée en masse de la classe ouvrière et des secteurs productifs a posé la vieille question de la propriété privée, de la nécessité de nationaliser les secteurs de l’énergie, d’en finir avec le chantage du patron de Total.
Guillaume Sayon dit l’urgence d’un programme des communistes, pas des phrases creuses, non un programme qui corresponde à l’exigence du combat qui se déroule sous nos yeux. Un vrai programme sur des questions précises, pas des encycliques de bons sentiments pour mieux faire passer des alliances de sommet, des primaires dont personne ne veut, ou la fin du PCF dans un conglomérat comme l’ont proposé une partie de la direction.
Ceux qui ont eu le courage de se rassembler autour du texte « Unir les communistes » ressortent renforcés, et sont convaincus qu’ils vont avancer dans la seule voie qui correspond à ce que sont les communistes, un programme, un parti capable de le faire vivre en relation avec les luttes autant que dans les périodes électorales.
Danielle Bleitrach
SOURCE: