Ségolène ROYAL : "En France, pas de référendum sur la sortie de l'UE, jamais ! "
Ségolène ROYAL à la BBC le 6 juillet 2016:
Verbatim :
S. Royal : Nous ne ferons pas l’erreur de David Cameron, rassurez-vous. Nous n’allons pas faire de référendum pour la sortie de la France de l’Union européenne, ça, je puis vous l’affirmer.
Journaliste : Vous…
S. Royal : Parce que nous savons comment ça marche.
Journaliste : Vous nous dites en substance que vous n’autoriserez jamais le peuple français à exprimer son opinion profonde sur sa volonté d’appartenir à l’Union européenne ou non ?
S. Royal : Eh bien nous ne le ferons pas. Nous ne le ferons pas, en tout cas les responsables qui sont…
Journaliste : Vous ne croyez pas en la Démocratie ?
S. Royal : Non, nous… Je… Je… Nous croyons en la démocratie, mais nous croyons aux bonnes questions par rapport aux bonnes réponses, parce que la bonne question, cela aurait été « Est-ce que vous êtes… »
Journaliste : (Rires) Je ne pense pas qu’il s’agisse de Démocratie si vous pensez qu’il n’y a qu’une seule bonne réponse et que l’autre est inacceptable !
S. Royal : Si, si si ! Je vais vous expliquer ! La bonne question, ce n’est pas de savoir si oui ou non vous voulez sortir de l’Europe, parce qu’à ce moment-là les gens votent pour autre chose. Ils votent pour changer de gouvernement, ils votent parce qu’ils ont compris qu’ils sont instrumentalisés dans un vote, etc. La bonne question, c’est quelle Europe voulez-vous ? Est-ce que vous voulez une Europe qui s’occupe de ceci, est-ce que vous voulez une Europe qui s’occupe de cela, est-ce que vous voulez une Europe approfondie, est-ce que vous voulez une Europe qui s’engage sur telles ou telles valeurs ? Là, ça aurait un sens. Donc… À ce moment-là, on peut faire des débats démocratiques au sein d’un pays pour savoir ce que veulent les citoyens par rapport à l’Europe. Et moi-même je vais vous dire une chose, je suis scandalisée parfois de la façon dont fonctionne l’Union européenne ! Parfois je découvre qu’il y a des comités d’experts qui décident à ma place, moi […]
Signalé par Joël Périchaud
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