Usine TOYOTA à ONNAING (Nord) : "Aggravation des pressions et multiplication des sanctions" (le tract de la CGT)
Aggravation des pressions Multiplication des sanctions Refuser ensemble toutes les injustices !
Le 19 juillet 2016
Plus la direction de TMMF (Toyota Motor Manufacturing France) aggrave l'exploitation, plus elle fait monter le niveau de pressions sur l'ensemble des salariés.
Pour cela, les directeurs sont récompensés par les actionnaires. Didier Leroy, Directeur Toyota Europe gagne 5,6 millions d’euros par an, 466 000 euros par mois, 15 342 euros par jour samedis et dimanches compris !
Mais pour la grande majorité des salariés de TMMF, les salaires sont trop faibles et la direction ose encore nous dire qu’on coûterait trop cher !
Et pour nos camarades ouvriers intérimaires, c'est "marche ou crève, bosse et tais toi..."
Pour les ouvriers, employés et techniciens en CDI, ce sont les congés refusés, les convocations après un arrêt maladie, les reproches et les menaces suite à une petite erreur ou un oubli dans le travail.
Et pour un oui ou pour un non, la direction convoque tous les jours des travailleurs en vue de sanctions pouvant aller jusqu'au licenciement... qui se soldent par des avertissements, des jours de mise à pied et aussi des licenciements.
La direction impose à la hiérarchie, aux AM et aux GL, de jouer le rôle de matons anti- ouvriers dans cette usine qui ressemble de plus en plus à un bagne industriel... en les mettant eux-mêmes sous surveillance.
La direction appelle cela du "Reporting". En français, c'est du flicage et du mouchardage !
La direction de TMMF veut encore augmenter le taux de rentabilité de l'usine, en "diminuant les coûts" de 13% dans les 5 ans à venir.
La Loi Macron, votée l’an dernier, commence à entrer en application, et suite au 49-3 sur la Loi El Khomri, le grand patronat veut que le gouvernement aille encore plus vite pour leur permettre d'appliquer la Loi Travail dans les entreprises.
Les actionnaires de Toyota et la direction de l'usine savent que les travailleurs ne vont pas accepter tous ces reculs sans réagir.
C'est pour retarder le plus possible le moment où il y aura des grèves pour se défendre que la direction augmente les pressions et essaie par tous les bouts de semer les divisions et la peur.
C'est pour essayer d'affaiblir les salariés que la direction de TMMF a récemment sanctionné pour des motifs futiles ou bidon plusieurs délégués CGT.
Refusons l'ambiance de caserne que veut imposer Toyota.
Préparons-nous à se défendre. Les patrons et le gouvernement font disparaitre les lois qui fixaient des limites à l'exploitation, réduisent les pouvoirs des tribunaux et de l'inspection du travail. Pour nous défendre, nous devrons opposer notre unité et notre force collective.
La CGT Toyota se joint à l'appel à la grève de la CGT métallurgie pour le mercredi 20 juillet.
Le tract en PDF en lien ci-dessous: