« CAMARADES, je demande la parole » : un livre de Jean-Pierre Page avec Charles Hoareau, Philippe Cordat et Jean-Claude Vatan (Investig'Action)
Pourquoi ce livre ?
La colère monte chez les travailleurs et nombreux sont ceux qui cherchent une issue à la crise. C’est le cas en France, en Europe et dans le monde. Ce n’est pas une révolution mais déjà plus qu’une rébellion. Les peuples sont-ils en train de reprendre l’initiative ? Et quelle sera la réponse syndicale ?
« Camarades, je demande la parole » explique comment on en est arrivé là et ouvre des perspectives. C’est une contribution à un débat dont le contenu va au-delà des entreprises et de tous les lieux de travail. Le combat pour le changement de société doit demeurer un combat syndical.
Les auteurs sont des syndicalistes et des militants assumant ou ayant assumé des responsabilités souvent importantes dans leurs organisations respectives et ce, à travers le monde. Ils représentent une grande diversité d’opinions, de pratiques, d’histoires et appartiennent à différentes organisations syndicales internationales. Mais on retrouvera chez eux de mêmes préoccupations et souvent des réponses convergentes.
Nous vivons une situation nouvelle faite de risques et de possibles. Par certains aspects, elle est inattendue car jamais autant qu’aujourd’hui le capitalisme ne s’est trouvé si arrogant tout en étant si critiqué !
Le syndicalisme est traversé par des débats, entre ceux qui cherchent à aménager le système et ceux qui entendent confronter sa raison d’être : l’exploitation de l’homme par l’homme. Les inégalités n’ont jamais été si importantes à travers le monde, la contradiction capital/travail si aigüe. Riches d’enseignements sont par exemple les luttes en France contre la réforme du code du travail voulue par l’Union Européenne, le patronat et les gouvernements. Il en est beaucoup question !
Parce que la lutte de classes est internationale, elle pose en termes nouveaux ce que sont les responsabilités du mouvement ouvrier. Cela suppose des remises à plat. Compter sur les victoires mais aussi tirer les leçons des défaites.
En France, en Belgique, en Italie, au Portugal, en Argentine, au Brésil, aux USA, en Inde, les luttes existent, les résistances exigent de nouvelles solidarités. « Camarades, je demande la parole ! » en fait le bilan en puisant dans les expériences de chacun. Partir du local mais penser globalement face à la mondialisation du capital est devenu une exigence à laquelle personne ne saurait être dispensé de réfléchir.
Voilà pourquoi ce livre met en évidence le besoin d’une rénovation du syndicalisme et se prononce sans ambiguïtés pour un syndicalisme de lutte de classes, démocratique, indépendant et résolument internationaliste !
C’est une responsabilité historique de construire l’organisation dont les travailleurs dans le monde entier ont grand besoin. On ne choisit pas l’époque dans laquelle on vit, mais on choisit de se montrer à la hauteur de ce qu’elle exige !
Michel Collon et Jean-Pierre Page
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