A propos du débat sur la RÉINDUSTRIALISATION de la FRANCE
A propos du débat sur la réindustrialisation de la France : Commentaire du PRCF (Pôle de Renaissance Communiste en France) et proposition d’action commune aux militants franchement communistes.
Le PRCF fut le premier dans les années 2000 – ses affiches de l’époque en font foi – à lancer une campagne sur le thème « Oui, il faut produire en France et réindustrialiser notre pays ».
Il fallut alors affronter les gauchistes boboïsants qui jugeaient dépassés le travail, l’industrie et la lutte pour le salaire (en un mot, le combat ouvrier), les internationalistes de salon, pour qui défendre le produire en France est « nationaliste », et les européistes à tous crins pour lesquels l’ « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » (cœur du Traité de Maastricht) est le dernier mot du progrès.
Aujourd’hui, plusieurs candidats se réclamant de la gauche font mine de vouloir relancer ce débat à défaut d’avoir agi pour lui quand ils étaient ministres. Ne parlons pas de Benoit Hamon dont la proposition-leurre de « RMU » banalise le thème de la fin du travail, donc de la résignation au dés-emploi massif de la classe ouvrière industrielle et de la masse des travailleurs productifs.
On pourrait donc penser que le texte, cosigné par Montebourg, Laurent, Martinez, Mailly, Coquerel, Généreux (PG), est très opportun dans la mesure où il invite à défendre l’industrie contre la finance. Or c’est plus douteux qu’il n’y paraît comme le montre avec intelligence le texte critique rédigé par nos camarades du réseau FVR-PCF.
Tout en partageant la ligne générale de cette critique : la contradiction principale n’oppose pas « la finance » à « l’industrie » car la finance est le cœur du capitalisme moderne, nous ajoutons qu’il est impossible d’engager la rupture avec le capitalisme sans…
1-nationaliser les secteurs-clés de l’économie (secteur financier mais aussi très grandes entreprises industrielles et infrastructures : aéroports, ports, autoroutes…),
2-reprendre la maîtrise nationale du commerce extérieur, protéger le « fabriqué en France » (industriel mais aussi agricole),
3-placer les entreprises nationalisées sous le contrôle démocratique conjoint de la puissance publique, des travailleurs et des usagers et sur cette base, planifier la reconstruction équilibrée des territoires dans le cadre d’une République une, souveraine et indivise,
4-coopérer d’égal à égal entre Etats souverains sur la base de l’échange maîtrisé et mutuellement profitable.
5-Arracher la Recherche et l’Université aux mains du capital et les remettre au service de la nation et des « lumières communes ».
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