Election présidentielle : La CGT vote pour le progrès social
Nous publions, ci-dessous, à titre informatif, une déclaration de la confédération CGT relative à la prochaine élection présidentielle.
Ce texte formel reprenant en substance l’illusoire et éternelle revendication pour «l’Europe sociale » ne permet pas d’éclairer utilement les salariés (en activité ou en chômage) sur les enjeux de la prochaine élection.
Cette déclaration qui rappelle les grandes revendications de l'organisation ne fait curieusement aucune référence au bilan du quinquennat qui s’achève : désastreux pour le monde du travail.
Certes, la CGT est une organisation syndicale, qui rassemble des travailleurs de toutes opinions politiques, philosophiques ou religieuses, n’a pas vocation à donner une consigne de vote pour tel ou tel candidat ou candidate.
Néanmoins, « son but est de défendre avec eux [les salariés)] leurs droits et intérêts professionnels, moraux et matériels, sociaux et économiques, individuels et collectifs » (Article 1 des statuts) et dans ces conditions elle ne peut en rester à la seule dénonciation d’un seul parti, le FN, aussi détestable qu’il puisse être.
En effet, à la lecture des programmes de plusieurs candidats, il apparaît que leur élection ouvrirait la voie à une remise en cause des conquêtes sociales gagnées de haute lutte par les salariés : temps de travail, salaires, retraites par répartition, statut de la fonction publique, sécurité sociale etc…
La liquidation de ce qui reste des acquis du Conseil National de la Résistance serait alors à l’ordre du jour !
Il semble donc du rôle de la CGT d’alerter, sous les formes qui conviennent, les salariés de ce danger et de ne pas en rester à une déclaration sans véritable contenu offensif.
El Diablo
Déclaration de la CGT
A l’approche des élections présidentielles, la CGT souhaite continuer de porter des exigences économiques, sociales et environnementales durant cette campagne. C’est plus que jamais l’enjeu de la période et l’exigence des salariés, des retraités, des privés d’emploi et de la jeunesse. Cette campagne électorale s’éloigne trop régulièrement de ces attentes et des vrais problèmes, minée par des affaires ou des débats bien loin du quotidien et de la réalité du monde du travail.
Nous nous félicitons que les luttes de centaines de milliers de salariés, permettent qu’aujourd’hui, les questions du travail, de la précarité, de la protection sociale, de l’égalité femmes-hommes, des salaires, de l’industrie, des services publics, et de paix trouvent une place dans le débat public. Elles doivent s’imposer dans cette campagne politique.
Depuis plusieurs mois, la CGT porte des propositions alternatives économiques et sociales en adéquation avec les exigences, les possibilités de notre époque et les aspirations des travailleurs, retraités, privés d’emplois.
Elle porte au cœur de sa démarche, la question du travail. Derrière ce mot, nous parlons de son organisation, du paiement des qualifications et de l’expérience, de la formation initiale et continue, des souffrances qu’il peut générer sur la santé.
Il est insupportable que certains perdent leur vie au travail, pendant que d’autres la perdent parce qu’ils n’en n’ont pas.
C’est pourquoi, nous revendiquons notamment une augmentation des salaires et des pensions avec, comme référence, le SMIC à 1800 euros, une réduction du temps de travail avec, comme référence, une durée de 32 heures hebdomadaire, un nouveau statut du travail et une sécurité sociale professionnelle, une protection sociale de haut niveau, des moyens supplémentaires pour les services publics, comme par exemple la santé, la culture et l’éducation, et la construction d’une véritable Europe sociale.
Nous nous félicitons que, pour une part, ces propositions soient reprises par certains candidats.
Dans un pays où les 40 plus grandes entreprises viennent de dégager 75 milliards d’euros de bénéfices et de verser à leurs actionnaires près de 500 milliards en 10 ans, les moyens existent.
Nous alertons le monde du travail contre ceux, à l’extrême droite, dont le FN est l’un des porte-drapeaux, qui prônent la division des travailleurs du fait de leur origine, leur statut ou leur situation sociale. Diviser pour mieux régner, c’est un vieux dicton toujours d’actualité aux yeux de certains. C’est aussi une façon de ménager et de servir les véritables responsables de la crise qui continuent de s’enrichir de façon insolente. Alors qu’au contraire les salariés ont besoin d’être unis.
Ceux qui veulent faire porter au syndicalisme la responsabilité des problèmes de notre pays, jouent à un jeu dangereux. Restreindre le rôle et la place du syndicalisme en imposant de nouvelles règles de démocratie sociale, en favorisant la création de pseudo syndicats ou d’associations pour accompagner les décisions patronales ou gouvernementales, ce n’est pas un signe de modernité et cela dessert l’intérêt des salariés.
Il faut d’abord renforcer le rôle et la place des syndicats en faisant respecter une liberté essentielle, le droit de se syndiquer, de militer et de revendiquer sans peur des représailles.
La liberté syndicale fait partie des droits fondamentaux.
Voter est un droit dont beaucoup de citoyens dans le monde, sont privés. C’est la marque de la démocratie, les travailleurs doivent s’en saisir. Les exigences et les choix du peuple doivent être respectés avant, pendant et après les élections. Les salariés doivent être entendus lorsqu’ils se mobilisent, lorsqu’ils revendiquent et qu’ils proposent des alternatives.
Nous refusons d’avoir le choix entre le pire et le moins pire. Nous voulons le meilleur.
Montreuil, le 24 mars 2017
SOURCE:
VOIR ÉGALEMENT LE LIEN CI-DESSOUS:
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La CGT refuse le choix entre " le pire et le moins pire "
Discrète sur la scène médiatique ces dernières semaines, la CGT a publié, vendredi 24 mars, une déclaration sur l'élection présidentielle, intitulée " la CGT vote pour le progrès social "...
http://social.blog.lemonde.fr/2017/03/24/la-cgt-refuse-le-choix-entre-le-pire-et-le-moins-pire/