Philippe MARTINEZ, secrétaire général de la CGT : « Macron est plus que jamais le président des milliardaires »
Le 16 octobre 2017 à 8 h 15 sur Radio Classique, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT était l’invité de Guillaume Durand
« Macron est plus que jamais le président des milliardaires »
Extraits :
A propos de l’intervention télévisée d’Emmanuel Macron
« Je l’ai trouvé comme d’habitude : sûr de lui, mais complètement décalé par rapport aux inquiétudes et aux préoccupations de la majorité des Français. »
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« [Le président de la République] est sur un piédestal et regarde d’en haut le bas peuple, sans jamais comprendre la situation des salariés et des citoyens en général. »
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« Ce n’est pas parce qu’on a 39 ans qu’on a des idées jeunes dans la tête (…) On nous présente quelqu’un de jeune, qui a un look un peu différent de ceux qui l’ont précédé, mais les idées [sont vieilles]… comme Jupiter, peut-être. »
A propos de « Macron président des riches »
« Il est plus que jamais président des milliardaires et il l’assume, en vantant ceux qui ont réussi et en dédaignant ceux qui se battent pour garder leur boulot. »
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« [Macron n’a rien fait pour aider] mes camarades de GM&S, qui se battent depuis des années pour leur entreprise. »
A propos de la métaphore du « premier de cordée »
« S’il n’y a que le premier de cordée qui monte et que les autres se cassent la figure, c’est pas bon. »
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« On ne peut pas regarder avec admiration (…) ceux qui réussissent et traitent les autres de fainéants parce qu’ils n’y arriveraient pas. »
A propos de la réforme du travail
« Ça doit être la septième ou huitième réforme du droit du Travail. [Cela a-t-il eu] une influence sur la courbe du chômage ? Non. »
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«Si on met de plus en plus de gens dans la précarité [comme] le prévoit la réforme du droit du Travail, ça va avoir une influence sur la courbe du chômage mais en accentuant les inégalités et en renforçant la pauvreté. »
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« Il y a un vrai mécontentement, mais le monde a changé : il y a beaucoup de précaires [qui ne peuvent s’exprimer]. »
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« La précarité, c’est un fléau pour notre société ; avec les ordonnances, [Macron] propose de les renforcer et de les faire durer. »
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« Les CDD doivent être l’exception, il faut prendre des sanctions contre les entreprises qui en abusent. »
A propos des mesures sociales
« La transformation, c’est une bonne chose, mais [Macron] ne transforme rien : il continue et il accélère des choses qui ont déjà existé et qui ont montré [leurs] limites. »
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« Adapter [la France], ce n’est pas se soumettre aux lois du marché et à la mondialisation, c’est renforcer des droits pour éviter qu’une partie de la population sombre dans la pauvreté et la précarité. »
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« Un chômeur sur deux ne touche aucune allocation, et on les fait passer pour des privilégiés. [Macron] aime bien parler des privilégiés [en évoquant] ceux qui n’ont rien. »
A propos de la participation et de l’intéressement des salariés aux résultats de leur entreprise
« La vraie participation des salariés, [ce serait qu’ils soient] payés au niveau de leur qualification. »
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« [Il faut] donner du pouvoir aux salariés, qu’ils puissent peser aussi sur la stratégie de leur entreprise. »
A propos du respect du droit des femmes
« Il faut (d’abord] instaurer l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Cela fait plus de dix ans qu’il y a des lois, qui ne sont toujours pas respectées. La question du respect et de la dignité doit commencer par ça. »
(…)
« Aucun harcèlement vis-à-vis des femmes ne peut être toléré, que ce soit dans l’entreprise ou dans la société en général.
SOURCE :