APRÈS LES ÉLECTIONS TERRITORIALES EN CORSE : premières réflexions sur l’échec de la stratégie du PCF

Après les territoriales en Corse, premières réflexions sur l’échec de la stratégie du PC : "des élus à tout prix" !
Par Alain Benielli de l’ANC (Association Nationale des Communistes)
Pour commencer à comprendre les causes de la disparition du PC en Corse en tant qu’outil de lutte de classe, il convient d’avoir un premier regard sur son parcours.
Avant la guerre, il regroupait une poignée de membres (plus ou moins 300, comme aujourd’hui d’ailleurs). Pendant la guerre, leader incontesté de la résistance, il s’est forgé une solide aura et un potentiel non négligeable d’influence, dans le rapport de force face aux clans.
Dans une région à forte implantation tertiaire et dans une moindre mesure agricole, conduire la lutte de classe exige pour les communistes, d’être dans l’analyse marxiste permanente, au plus près de l’évolution des mondes dans lesquels ils s’inscrivent avec leurs outils de lutte. Une des conditions permettant d’asseoir une stratégie révolutionnaire, passe en Corse, par la prise en compte de ses spécificités : géographique, historiques, culturelles…
C’est exactement ce que le PC n’a pas fait, laissant le champ libre à une bourgeoisie locale, qui, après un temps d’hésitation, s’est drapée dans les plis du drapeau identitaire, dans le sens le plus réactionnaire, pour aujourd’hui, être en situation hégémonique. La coupure entre le PC et les couches populaires, la confiscation de la pratique démocratique par l’appareil de sommet peut s’illustrer par l’exemple suivant [...]
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