La France Insoumise, le capitalisme et l’Europe : ANALYSE du DISCOURS de Jean-Luc Mélenchon le samedi 25 novembre 2017 [Initiative Communiste]

Les samedi et dimanche 25 et 26 novembre 2017 s’est tenue la troisième convention nationale de la France insoumise à Clermont-Ferrand, marquée notamment par l’intervention de Jean-Luc Mélenchon en ouverture des travaux. Un discours d’un peu plus d’une heure qui a été l’occasion d’aborder notamment la question européenne.
L’Union Européenne du Capital contre les peuples
Signalons d’entrée que nous ne pouvons qu’adhérer à de nombreux constats sur la nature du capitalisme : difficile de contester que « Non, la France n’est pas vouée aux riches et nous n’avons pas besoin d’eux ! », que l’argent va « en direction d’une classe sociale qui pour l’instant s’est comportée en pur parasite, sans rien apporter au bien-être de la nation » (à vrai dire, depuis toujours) ou que « la prochaine explosion est à l’ordre du jour parce que le capitalisme est incapable de se corriger, incapable de se maîtriser parce qu’il repose entièrement sur la conjugaison des intérêts particuliers sans jamais se soucier de l’intérêt général parce qu’il pense que l’intérêt général va résulter mécaniquement de l’addition des intérêts particuliers ». Et d’ajouter : « C’est la raison pour laquelle nous sommes fondamentalement une force anticapitaliste pour la raison que nous sommes fondamentalement une force humaniste, c’est-à-dire celle qui se préoccupe de l’harmonie des êtres humains entre eux et avec la nature, toute chose à jamais incompréhensible pour le capitalisme de notre époque » (plus justement, pour le capitalisme tout court, quelle que soit l’époque). Quel communiste peut refuser de tels propos que l’on peine à entendre de la part de la direction du PCF-PGE ?!
De même, nous approuvons la dénonciation du saccage de la culture, des sports, de la laïcité (et par là-même), de l’école, du code du travail ou de la Sécurité sociale, le ciment même d’une République sociale. Nous approuvons la condamnation de l’état d’urgence qui tue les libertés syndicales et le refus d’une agriculture productiviste détruisant la santé et la vie humaines. Nous approuvons le combat mené en faveur d’un véritable combat contre la mise à mort du système climatique. Et en effet, « il n’y a qu’une seule communauté politique, la République », la République socialiste ajoutons-nous car le capitalisme est par définition antirépublicain puisque tourné vers la seule logique d’accumulation primitive du capital aux mains d’une classe prédatrice détestant la chose publique, et encore plus la chose commune.
Nous nous réjouissons également que JLM partage le constat que « ce pouvoir, qui applique la feuille de route de la Commission européenne, est hostile à la commune, à l’existence des communes, au profit d’entités massives qui pompent, épuisent tout le tissu humain, social, politique, des agglos, des supers agglos » et que « la commune est la base de la liberté des Français ».
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