GRÈCE : Le BILAN de 3 ANS de gouvernement SYRIZA-ANEL [KKE]
Article issu de l'organe du Comité Central du Parti Communiste de Grèce, Rizospastis (Le Radical), en date du 30 janvier 2018 - Traduction NK pour Solidarité Internationale PCF
"Tout a été plus facile avec Tsipras et Tsakalotos, c'est une situation complètement différente." Cette déclaration particulière, faite il y a quelques jours par Jeroen Dijsselbloem lors de sa dernière interview à la tête de l'Eurogroupe, pourrait être un excellent titre pour le chapitre des "Trois ans de gouvernement SYRIZA-ANEL".
Pendant cette période, prenant le relais de la politique antipopulaire de la Nouvelle Démocratie et du PASOK, le gouvernement SYRIZA-ANEL a réussi en un temps record à accomplir toute une série de sales missions pour le capital, que les anciens [gouvernements] avaient abandonné en cours de route, gagnant ainsi le crédit des «faucons», comme SYRIZA aimait à appeler les représentants de l'UE et du FMI par le passé.
De la loi anti-grève, en passant par la «réforme» du système de Sécurité Sociale jusqu'aux divers bouleversements anti-populaires, avec notamment les ventes aux enchères et les privatisations. De l'enjolivement de l'impérialisme, de l'OTAN et des États-Unis jusqu'à l'exécution de plans géostratégiques dangereux dans la région, la contribution de SYRIZA est reconnue par le capital et ses représentants, aussi bien dans le pays qu'à l'étranger.
Dans le même temps, les nouveaux privilèges du capital, à travers les exonérations fiscales, les allégements fiscaux et les lois de «développement», qui servent l'objectif de relance des profits et de renforcement de la compétitivité des grands groupes, constituent l'autre face de la même politique antipopulaire que le gouvernement SYRIZA-ANEL continue toujours de mener.
Trois ans après janvier 2015, le gouvernement devrait réclamer un Oscar de la tromperie politique contre les couches populaires. Alors que SYRIZA avait annoncé avant les élections qu'il allait "abolir les mémorandums [d'austérité] avec une seule loi et dans un seul article", le gouvernement a finalement voté pour un autre mémorandum aux côtés des Grecs Indépendants (ANEL), de la Nouvelle Démocratie, du Pasok et de la Rivière (Potami). Des "tambours" avec lesquels il devait supposément jouer pour faire danser "les faucons étrangers des marchés",' sur sa propre musique, SYRIZA s'est finalement adonné au "striptease" politique lors de la rencontre du Premier Ministre avec Trump.
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