Élections en ITALIE: une droite honteuse, un rayon d’espoir à gauche
Attentat néonazi, corruption, mafia… Sur fond d’une crise inouïe, l’Italie s’approche des élections parlementaires du 4 mars prochain. Alors que la social-démocratie assume son virage ultra-libéral, la droite recycle Berlusconi et s’en prend aux étrangers. À gauche, un nouvel acteur essaie de remettre les pendules à l’heure : ce sont les partis traditionnels, et non les migrants, qui sont responsables du chômage et de la précarité.
Un attentat, une droite terrible
Avant de se rendre, après deux heures de terreur, il n’oublie pas le salut fasciste. Chez lui, un exemplaire de Mein Kampf est retrouvé. Pendant deux heures, le néonazi Luca Traini a tiré sur un maximum d’étrangers dans la ville de Macerata. Les réactions des politiciens de droite laissent perplexe. L’ancien Premier ministre Berlusconi, condamné pour évasion fiscale, dit vouloir déporter 95 % des étrangers en Italie. Cela fait 600 000 personnes sur 630 000.
Son allié Matteo Salvini, du parti d’extrême droite Ligue du Nord, semble lui aussi presque justifier l’attentat. Certes, la violence n’est pas bien, dit-il, mais il est « évident » que « l’invasion » porte à « l’affrontement social. » Une autre alliée de Berlusconi, l’ex-ministre Giorgia Meloni, nie même la dimension raciste de l’attentat. Avec le soutien d’une des filles de l’ancien dictateur fasciste Mussolini, Meloni mène campagne sous le slogan « Les Italiens d’abord ».
Des forces plus ouvertement fascistes, comme Forza Nuova, promettent d’aider à payer les frais judiciaires du terroriste. La réaction du Parti Démocrate (PD), sociale-démocrate, laisse à désirer. Si son leader et ex-Premier ministre Matteo Renzi appelle au calme, le bourgmestre social-démocrate de Macerata essaie d’annuler une manifestation anti-fasciste, sans doute après de fortes pressions de son parti.
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