PORTUGAL: tensions entre le PS et le PCP
Jerónimo de Sousa (PCP) envoie un message au PS: « Vous ne pouvez pas avoir raison avec Dieu et avec le diable en même temps »
Ce qui se passe au Portugal est tout à fait original, l’union entre les communistes et les socialistes a produit des avancées importantes pour les travailleurs et un meilleur état de l’économie, mais il semble que le PS renâcle à poursuivre dans la voie. Le secrétaire du parti communiste portugais parle ici de la stratégie de son articulation, une articulation de l’union gouvernementale mais celle-ci n’est pas première, elle est subordonnée aux luttes, ce sont elles qui sont déterminantes et pas la stratégie électorale qui a ses limites pour les travailleurs
(note et traduction de Danielle Bleitrach)
Entretien avec JERÓNIMO DE SOUSA
Jerónimo de Sousa, secrétaire général du PCP depuis 2004, parle dans cette interview des avancées réalisées dans cette législation, mais affirme également qu’elles sont insuffisantes.
Jusqu’en 2020 au moins, Jerónimo de Sousa est le visage du PCP. Alors seulement, il y aura un congrès qui peut ou non changer la direction du parti. Jérôme ne veut pas laisser aux autres la décision de continuer ou de partir. Il préfère le prendre lui-même, en écoutant ceux qui l’entourent.
Pour l’instant, tout ce que vous entendez dans la rue est: « Continue ».
Au public et à la radio « Renaissance », le secrétaire général du PCP parle de Centeno, de Rio, de la ligne qui sépare la gauche et la droite, de l’euthanasie et, bien sûr, de la lutte ouvrière. Et il met en garde: « Nous ne faisons pas taire les contradictions qui existent » et « vous ne pouvez pas avoir raison avec Dieu et avec le diable en même temps ».
Une priorité du PCP semble être la réforme de la législation du travail. En particulier, que veut et propose le PCP?
Si vous me permettez une introduction, dans cette nouvelle phase de la vie politique nationale, nous apprécions grandement que des mesures significatives aient été prises, notamment en termes de revenus et de droits des travailleurs. Ces mesures ont le mérite de contrer la thèse selon laquelle il y aurait plus de compétitivité et de développement économique avec une politique de bas salaires et peu de droits. Mais en même temps, nous ne pouvons pas oublier la nature insuffisante et limitée de ces progrès […]
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