Une fin d’année étrange et inquiétante pour la France Insoumise [Par Jacques COTTA]
Ou comment gauche bien-pensante et gauchisme sont un frein au rassemblement majoritaire.
Alors que la parole du groupe parlementaire et particulièrement de Jean Luc Mélenchon est sans équivoque sur nombre de points, on voit ici ou là des prises de positions contradictoires qui sèment le trouble et qui inévitablement tendent à la dislocation, à l’éclatement. Derrière cette réalité, la FI comme cadre de regroupement majoritaire est menacée. Dans un papier paru sur notre site il y a quelques semaines, « Réflexions sur mouvement vs parti » (http://la-sociale.viabloga.com/news/reflexions-sur-mouvement-vs-parti) Tony Andreani posait les enjeux. Un peu plus tard, dans un papier concernant « l’émission politique » de France 2 dans laquelle Jean Luc Mélenchon était l’objet d’attaques violentes, je tentais d’illustrer le propos à partir de la question centrale de la laïcité et des contradictions entre les principes élémentaires définis par JLM et les positions défendues par Danièle Obono. On trouvera « La FI cible de l’oligarchie qui tape parfois là où ça fait mal » à l’adresse suivante (http://la-sociale.viabloga.com/news/la-fi-cible-de-l-oligarchie-qui-tape-parfois-la-ou-ca-fait-mal). Aujourd’hui, avec l’immigration et l’existence des migrants, c’est un autre sujet qui éclate à la figure de la FI et qui repose la même question : est-il possible de construire quelque chose de solide sur un socle défini comme « gazeux » ?
Quelle politique migratoire ?
La question n’est pas secondaire car les phénomènes auxquels on assiste aujourd’hui pourraient bien s’amplifier considérablement dans les temps qui viennent. Aussi la réponse politique qui y est apportée prend une place de premier plan.
Une manifestation avait lieu samedi 16 décembre à la frontière italienne en soutien aux migrants. Une initiative qui à priori pouvait être comprise comme une bataille contre l’état pour qu’il respecte la loi vis à vis des demandeurs d’asile : instruction des dossiers, traitement humain, prise en charge des mineurs isolés, hébergement en dur, soins, accueil le temps d’obtenir une réponse permettant soit de rester, soit de quitter le territoire, renforcement des services publics tant pour assumer ces tâches que pour aider l’ensemble de la population, unifier dans leur préoccupations migrants d’une part, salariés d’autre part à partir de leurs intérêts communs, etc… Bref, une initiative politique mettant l’état et le gouvernement face à leurs responsabilités à partir d’une préoccupation humanitaire bien légitime.
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