LA VIE DURAILLE : loin des fantasmes, des cheminots racontent leur quotidien
C'est le mot de ce début d'année : cheminot. Un mois après les annonces du gouvernement sur la future réforme du rail, l'intersyndicale de la SNCF appelle les salariés à manifester, jeudi 22 mars, contre une "attaque inouïe et sans précédent du système ferroviaire". Les syndicats dénoncent notamment la disparition progressive du statut de cheminot, qui ne serait plus accordé aux nouvelles recrues. Selon un sondage publié début mars, cette suppression est approuvée par 72% des Français.
Si le statut de cheminot, son coût et ses avantages sont très discutés, la vie et les conditions de travail des salariés le sont moins. Franceinfo a rencontré cinq cheminots de terrain, qui ont accepté de décrire leur quotidien et leur vision de l'avenir. Dans la cabine du conducteur, sur les rails ou en gare, de Strasbourg (Bas-Rhin) à Cahors (Lot), montez à bord...
« JE SACRIFIE MES WEEK-ENDS »
Dans les locaux de son syndicat, First, à Strasbourg, Guy Wittmann commence par nous poser la question qu'il a sur le cœur : "Avez-vous des instructions du gouvernement pour taper sur les cheminots ?" Il est sincère. Ce contrôleur de 57 ans cherche à comprendre "l'acharnement, l'injustice" dont lui et ses collègues souffriraient. On l'assure de notre indépendance sur le sujet. "Cela fait une quinzaine d'années que je sens que notre image se dégrade, et ça empire depuis quelques mois", déplore-t-il, presque sonné.
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