Le Bureau confédéral CGT doit RESPECTER LE VOTE de la CGT et du PEUPLE CONTRE LE TRAITÉ constitutionnel EUROPÉEN
Sous le titre juste "l'extrême droite n'a pas sa place ni dans les cortèges syndicaux, ni nulle part ailleurs", le communiqué confédéral CGT du 21 mars 2018 fait un amalgame scandaleux entre d'une part "différents mouvements favorables au « Frexit'" et d'autre part le "Front national"/"les patriotes"/les "organisations identitaires, xénophobes et racistes (qui) se travestissent en pseudo-alliés et soutiens des travailleurs en lutte". C'EST HONTEUX ET INACCEPTABLE.
Est-ce ici l'occasion de revanche du Bureau Confédéral contre le vote pour le "Frexit" au TCE du CCN de la CGT en 2005 ? Est-ce un gage de soumission de plus à cette antenne institutionnelle de la Commission Européenne et de la Table Ronde des Industriels Européens qu'est la CES ?
Sur quelle décision démocratique de la CGT se fonde cet amalgame entre fascisme pro-européen réel "des front national/patriotes/identitaires" et véritable position progressiste, révolutionnaire de classe pour la sortie de l'euro/UE/OTAN, position défendue par bon nombre de syndicalistes de classe au sein de la CGT ?
Le Bureau confédéral ose-t-il ranger parmi les fascistes le CCN qui a voté le "Frexit" au TCE en 2005?
Qu'est ce donc ce soutien non assumé, donc hypocrite, à la construction du bloc impérialiste européen qui saccage par la guerre derrière l'impérialisme US des pays entiers (Irak, Libye, Syrie, etc), voire le continent africain (opération Barkhane sur tout le long du Sahara/Sahel), s'aligne systématiquement sur les crimes sans fin et sans nom du sionisme colonialiste israélien et détruit par les décisions de la commission européenne, caisse de résonance des grandes Multinationales capitalistes européennes, tous nos conquis sociaux et démocratiques dans nos différents pays ?
Depuis quand fait-on passer subrepticement à la CGT des positions non débattues par les instances démocratiques ?
Est-ce là un alignement, non dit et non assumé, sur cette officine eurocratique appelée "confrontation" à laquelle certains dirigeants et ex-dirigeants jamais trop éloignés du Bureau Confédéral adhèrent pour faire "partager" au syndicalisme français l'horreur chauvine, raciste du projet fédéral européen comme moyen politique de construire un bloc impérialiste européen à la fois allié et concurrent des prédateurs US contre les peuples ?
Cela ne rappelle-t-il pas la sauvage domination criminelle du capitalisme, né en Europe, et exporté dans le monde à coups de génocide des Amérindiens, de traite des esclaves noirs et de colonialisme ?
Ne voit-on pas ce que coûte aux travailleurs et aux peuples en Europe la dite construction de l'impérialisme européen : la faillite imposée à la Grèce, les politiques et lois anti-sociales des gouvernements de droite et de gauche qui se sont succédé depuis 1981, la montée électorale des fascistes, etc ?
IL FAUT QUE CESSE CET AMALGAME INFAMANT ENTRE LES FASCISTES ET LES DÉFENSEURS DU DROIT DE SORTIR DE CETTE PRISON DES TRAVAILLEURS ET DES PEUPLES QU'EST L'UNION EUROPÉENNE ?
Assumez un débat franc et net, au lieu de vous cacher derrière des amalgames perfides, sur l'impérialisme européen en construction et ses dégâts ici et partout ailleurs.
Diagne Roland,
membre des CE : CGT Educ'Action Nord, FERC, UL CGT Tourcoing, UD CGT du Nord
Ci-dessous le texte publié sur le site confédéral de la CGT :
L’extrême droite n’a pas sa place ni dans les cortèges syndicaux
Ni nulle part ailleurs !
mercredi 21 mars 2018
L’exigence de justice sociale qui s’exprime partout en France, face à la multiplication des attaques du gouvernement aux ordres du patronat, appelle à la mobilisation massive des salariés, des agents de la fonction publique et des services publics, des retraités, des privés d’emploi et de la jeunesse.
C’est dans ce contexte que du « Front National » aux « Patriotes », en passant par différents mouvements favorables au « Frexit », des organisations identitaires, xénophobes et racistes se travestissent en pseudo-alliés et soutiens des travailleurs en lutte.
Leurs ambitions politiques sont en totale opposition avec nos valeurs, notre aspiration de transformation sociale, nos combats syndicaux pour une société plus juste, plus solidaire, accueillante et fraternelle.
Toutes ces organisations ne font que diviser. Elles instrumentalisent la colère sociale à des fins populistes. La « priorité nationale » est contraire à nos valeurs, comme aux valeurs républicaines.
Régulièrement et particulièrement dans la période, les responsables politiques de cette mouvance attaquent les militants syndicaux, particulièrement ceux de la CGT et pas uniquement dans les communes où l’extrême droite est majoritaire.
L’extrême droite, sous toutes ses formes, n’a pas sa place dans les cortèges syndicaux ! Elle est l’amie des puissants et l’ennemi de ceux qui se battent pour la justice sociale !
La CGT, avec ses organisations, ne tolèrera aucune provocation, aucune utilisation abusive des médias ou réseaux sociaux pour venir soutenir la stratégie d’imposture sociale de l’extrême droite.
Montreuil, le 21 mars 2018