Les ZADISTES et le titre de propriété
Depuis l’avènement du capitalisme, le sujet paraît sérieux : Avez-vous le titre de propriété du bien dont vous jouissez, en poche ? Ou êtes-vous un imposteur voire un voleur ? Les zadistes de notre dame des landes remettent, à leur corps défendant, le sujet au goût du jour. Le sujet est tellement important qu'il a valu un débat épique entre les deux plus grand penseur du XIXième siècle : Marx et Proudhon. Et l'on peut dire que le point de départ de leur controverse se situe dans la Constitution de 1793 (article 16) : « Le droit de propriété est celui qui appartient à tout citoyen de jouir et de disposer à son gré de ses biens, de ses revenus, du fruit de son travail et de son industrie »
Marx commente : « le droit de propriété privée est donc le droit de jouir et de disposer de sa fortune arbitrairement (à son gré), sans tenir compte d’autrui, indépendamment de la société, c’est le droit de l’égoïsme. C’est cette liberté individuelle tout autant que ce qui en découle qui forment la base de la société bourgeoise. » Proudhon de son côté ne critique pas de manière aussi exhaustive et radicale les articles principaux de la Constitution de 1793. Il se contente de pointer du doigt le droit de propriété. Proudhon nous explique dans son célèbre ouvrage Qu’est-ce que la propriété ? , que l’égalité sous-jacente au droit de propriété est selon lui, un droit fondamental qu’il décrit comme étant indispensable à toute liberté humaine. C’est un authentique droit naturel sur lequel il ne convient pas de transiger. Mais il note cependant une entourloupe dans la définition même de la « propriété ». Le flou sur le terme profite précisément au plus grand esclavagisme légal, aux plus grands possédants ou aux rentiers sans scrupules ; une ambiguïté multiséculaire, à laquelle il attribue le fondement même de toutes nos misères sociales.
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