Populisme de gauche : questions de stratégie [Par Bertrand Renouvin]
Nous suivons avec intérêt les débats animés qui se déroulent actuellement au sein de la mouvance qui se définit comme « populiste de gauche ». Les questions disputées, toujours riches de raffinements théoriques, sont plus tactiques que stratégiques. Le grain de sel royaliste, ni « populiste », ni « de gauche », est placé ici pour rappeler qu’il n’y aura pas de rassemblement national ni de conquête du pouvoir sans engagements fermes sur des objectifs précisément hiérarchisés.
Face aux offensives ultralibérales, il était permis de reprendre espoir voici quelques années. Les socialistes étaient allés jusqu’au bout de leurs reniements, les communistes avaient disparu ou s’étaient paralysés mais une nouvelle gauche, dite « radicale », était apparue au Sud de l’Europe et avait très vite obtenu de beaux succès. C’est aujourd’hui la déception. En Grèce, la direction de Syriza, qui avait conquis le pouvoir et qui avait été confortée par référendum, a délibérément trahi le peuple et obéit sans ciller aux diktats de Berlin et de Bruxelles. En Espagne, Podemos n’a pas réussi à effacer le Parti socialiste et voit son avenir fortement compromis depuis que ce parti n’a pas pu définir une ligne claire dans la crise nationale provoquée par les initiatives des indépendantistes catalans. En Italie, le mouvement Cinq Etoiles semble vouloir sacrifier sa radicalité sur l’autel bruxellois
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