L’Union disloquée [Par Bertrand Renouvin]
Voilà, ça tire vers la fin. Il n’y a pas lieu de se réjouir, ni de se lamenter. Il était certain que l’Union européenne, incapable de résoudre ses contradictions internes, se disloquerait un jour ou l’autre. Le processus est maintenant engagé. La sympathie ou l’antipathie que nous inspirent ses acteurs n’ont strictement aucune importance. Il s’agit de comprendre autant que possible ce qui va se décider dans l’incertitude, sous la pression d’événements riches d’aléas.
Au siècle dernier, nous avions vivement souhaité que la crise terminale de l’Union soviétique débouche sur une nouvelle organisation de l’Europe continentale, dans la perspective gaullienne de « l’Europe de l’Atlantique à l’Oural » prolongée jusqu’à Vladivostok. Les thérapies de choc ultralibérales et les guerres civiles, de la Yougoslavie au Tadjikistan, ont ruiné la grande ambition, si peu partagée, d’une Europe des Etats libérés des impérialismes, réunis et mobilisés pour un commun développement.
Nous voici confrontés à une nouvelle forme de dislocation, irrémédiable quelles que soient les manœuvres de retardement qui seront tentées. La dislocation de l’Union européenne est irrémédiable parce que c’est le centre de son dispositif qui est atteint. La domination allemande, que nous avons maintes fois analysée et dénoncée, n’est plus qu’un mauvais souvenir. Ironie classique de l’histoire : ça casse là où c’était rigide.
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L'Union disloquée - Le blog de Bertrand Renouvin
Voilà, ça tire vers la fin. Il n'y a pas lieu de se réjouir, ni de se lamenter. Il était certain que l'Union européenne, incapable de résoudre ses contradictions internes, se disloquerait un ...