Est-il possible de « DÉPASSER LE CAPITALISME » ?

38ème congrès du PCF
Est-il possible de « dépasser le capitalisme » ?
par Pascal Brula
Ce texte a été écrit le 11 mars 2006 dans le cadre des débats du 33ème congrès du PCF. Même si, aujourd’hui, je ne dirais pas les choses de la même manière, je ne renie en rien le fond de l’article qui convient parfaitement au contexte actuel. Je verse donc ce texte dans le pot commun du débat pour un bilan critique de la stratégie du PCF ; cette dernière est en effet héritée de la période où R.Hue était secrétaire général du PCF. La notion de "dépassement du capitalisme" date du 29ème congrès de 1996, celui qui a établi cette fameuse mutation que nous subissons toujours, car elle n’a jamais été évacuée... D’ailleurs, lorsque MG Buffet a pris le secrétariat du PCF, elle a déclaré qu’elle continuerait la mutation ! Quant à Pierre Laurent, c’est la mutation qui le porte.
P.B.
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Le texte "La visée communiste" soumis à la discussion du 33ème congrès du PCF prétend rejeter une soi-disant "tradition étatiste du communisme historique" au profit d’un processus démocratique appelé le "dépassement du capitalisme". Qu’en est-il ?
Le texte "La visée communiste" développe une opposition simpliste entre une soi-disant "tradition étatiste du communisme historique" dirigiste et autoritaire qu’il conviendrait de jeter le plus rapidement possible à la poubelle en échange d’un simple baril de "dépassement du capitalisme" appelé à agir tout en douceur et démocratiquement. En fait, cette notion de "dépassement du capitalisme" cherche tout simplement à nier la réalité et notamment celle de l’existence de l’Etat et de l’importance de son rôle, rôle qui a pourtant été parfaitement analysé par le "communisme historique"... Celui ou celle qui a encore un peu de culture communiste dans ce parti, sait toute l’importance du rôle de l’Etat au service de la domination du Capital sur la société et sur les classes exploitées. Nier ce rôle ou penser que l’Etat serait une institution neutre relève d’un point de vue historiquement porté par les anarchistes ou les sociaux-démocrates. Se cacher l’importance de ce rôle, c’est créer des illusions et sur le fond, refuser de changer la société capitaliste. Tout cela a déjà été largement débattu dans le passé. Et il est stupide de penser que prendre en considération ce véritable obstacle au changement qu’est l’Etat au service du Capital relèverait d’une logique putschiste ou d’une "tradition étatiste du communisme" !
Une "logique putschiste" ?
En effet, cette caricature pousse à considérer que pour les communistes du 20ème siècle, il suffisait de s’emparer du pouvoir par n’importe quel moyen pour ensuite décider de manière autoritaire à la place des gens. C’est un raisonnement que l’on m’a allègrement déballé dans le cadre des discussions du 33ème congrès. Cette vision est parfaitement ridicule. Qui pourrait penser aujourd’hui et qui a pu penser hier que c’est comme cela que le communisme s’imposera un jour ? Personnellement, je n’oserais même pas caricaturer de la sorte la position de certains groupes gauchistes dont "l’infantilisme" a pourtant depuis longtemps été analysé par le "communisme historique" ? C’est ainsi que la direction actuelle du PCF cherche à supprimer toute référence au communisme en utilisant des méthodes indignes de son héritage (cf. le trucage du scrutin interne)...
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Est-il possible de "dépasser le capitalisme" ?
Le texte "La visée communiste" soumis à la discussion du 33ème congrès du PCF prétend rejeter une soi-disant "tradition étatiste du communisme historique" au profit d'un processus démocratiq...