SEPTEMBRE 1938, il y a 80 ans: la dernière année de paix...l'agonie de la République, [par Jean Lévy] - L'actualité vue par « L'Humanité »
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C'était ainsi...
Quand le PCF menait une bataille nationale et sociale
Le mois de septembre 1938 commence sur le plan social par une mobilisation ouvrière contre le plan de destruction des acquis de juin 1936 et de ses grèves ouvrières.
Le Front populaire n'est plus déjà qu'un lointain souvenir : pour la bourgeoisie, il est temps de reprendre la totalité de ses pouvoirs un instant perdus. Grâce à la trahison des dirigeants radicaux, avec à leur tête, Daladier et Bonnet, en alliance avec la droite de Paul Reynaud, ensemble ils dirigent le gouvernement depuis les premiers mois de l'année, alors que de l'autre côté du Rhin, Hitler mobilise l'Allemagne. Six mois avant, il avait pris le contrôle de l'Autriche et vise maintenant la Tchécoslovaquie, alliée de la France et de la Grande-Bretagne, état démocratique au cœur de l'Europe, qu'il veut démanteler.
L'Espagne républicaine vit ses derniers mois d'agonie, assaillie du dedans par des généraux factieux, et du dehors par les forces armées de l'Allemagne nazie et de l'Italie fasciste. Les Brigades Internationales quittent le pays qu'ils étaient venus défendre par solidarité ouvrière...
Seul le Parti communiste, comme force politique, prône la résistance.
Avec la CGT, il lutte contre l'offensive de réaction sociale menée par le gouvernement.
La droite factieuse se déchaine contre la République. En 1937, un complot, dit de "la cagoule", financé par de gros industriels et des banquiers, avait été déjoué. Parmi ses hommes de main, arrêtés, un certain Joseph Darnand...La presse fasciste avec Gringoire, Je suis partout, l'Action française, tire au total à des centaines de milliers d'exemplaires.
C'est ainsi que septembre 1938 débute...Il y a 80 ans...
Jean Lévy
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