TERREUR sur la bienpensance... [Le blog de Descartes]
En politique, souvent tout est question de leitmotiv. On peut discuter à perte de vue pour savoir si les médias ont le pouvoir de former l’opinion ou s’ils se contentent – marché oblige – de la suivre. Mais il est incontestable qu’ils ont la capacité d’imposer les termes dans lesquels les débats sont formulés. Et à l’heure de lancer une campagne, rien ne vaut la bonne vieille polarisation manichéenne. Aujourd’hui, le choix est « Macron ou Orban », ou pour le formaliser sans personnaliser, « progressistes contre nationalistes ».
Ceux qui ont l’habitude de lire les journaux et magazines de référence des « classes moyennes » bienpensantes que sont Le Monde,Libération ou L’Obs n’ont pas pu manquer de remarquer le déferlement de pages faussement interrogatives sur le mode « comment est-ce possible que les populistes aient le vent en poupe » et, pour les plus cathos, « qu’avons-nous fait pour qu’il en soit ainsi », tant il est vrai que la confession permet d’espérer l’absolution…
Les récentes manifestations à Chemnitz et Khöten ont d’ailleurs singulièrement relancé le débat. Dans ces deux villes, la mort de deux jeunes allemands après agression par des migrants a mis le feu aux poudres. Des manifestations massives ont eu lieu contre la politique migratoire de Merkel – et d’une manière générale, contre son gouvernement. Elément notable, à côté des habituels groupuscules néo-nazis ou d’extrême droite, on a vu manifester beaucoup de simples citoyens, dont la motivation est moins une idéologie que l’exaspération devant un cadre de vie qui se dégrade. Ces événements arrivent dans un contexte où les mouvements populistes, en général de droite, avancent dans l’ensemble des pays européens, mais aussi en dehors de l’Europe. Il n’en faut pas plus pour qu’on cherche un diagnostic général qui réunisse tous ces phénomènes.
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