DÉRIVES LIBERTICIDES : quand c’est le tour de Mélenchon (Par Régis de Castelnau)
En ce mardi 16 octobre au matin, ayant appris l’annonce imminente du remaniement ministériel, nous étions palpitants, plein d’impatience et d’espoir attendant les décisions jupitériennes. Une fois celles-ci tombées, vite un petit tour sur les réseaux, histoire de se détendre à la lecture souvent hilarante des commentaires, des parodies et des détournements saluant le nouvel épisode de la série : « Macron fait des trucs ». Avec l’arrivée de Christophe Castaner dit Rantanplan au poste de premier flic de France, les humoristes numériques disposaient d’une mine d’or, on en riait à l’avance.
Et là surprise, partout le visage de Jean-Luc Mélenchon tout ébouriffé, tout surpris et tout fâché. Par ce qui lui est tombé sur la figure à l’heure du laitier : une perquisition judiciaire en bonne et due forme. La violence légitime de l’État prenant la forme d’un cambriolage au réveil, où l’on rentre chez vous, dans votre intimité, pour tout fouiller, tout saisir, que vous avez juste le temps d’enfiler un slip, et que si vous voulez prendre une douche c’est en laissant la porte ouverte. Quand c’est tombé sur Nicolas Sarkozy, tout le monde a ricané. Mais quand c’est à vous que ça arrive, croyez-moi ça fait vraiment tout drôle. Alors Jean-Luc Mélenchon constate stupéfait que c’est son tour de passer au tourniquet, de subir le rodéo judiciaire que d’autres ont connu avant lui. Et découvre par la même occasion ce qu’est la partialité et l’arbitraire d’un haut appareil judiciaire qui ne voit aucun inconvénient à se transformer en outil à la disposition du pouvoir politique. Alors le patron de la France Insoumise, extrêmement contrarié, adopte le registre de la dénonciation tonnante où il excelle. Première cible, évidemment, l’extrême-droite qui n’y est pour rien, mais c’est un rituel. Exactement comme le roi Loth d’Orcanie dans la série Kaamelott avec ses citations latines qui ne veulent rien dire mais font toujours de l’effet. Après ce sera le tour, tout aussi inutile, de la pauvre Nicole Belloubet, dont une légende urbaine prétend qu’elle serait Garde des Sceaux.
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