La des-assimilation posthume de Charles AZNAVOUR [le blog de Descartes]
Le déferlement médiatique qui a suivi la mort de Charles Aznavour a provoqué chez moi, je dois l’avouer, une véritable angoisse. J’ai toute ma vie – et ceux qui suivent ce blog le savent – défendu l’idée que l’assimilation était la meilleure solution pour les différents problèmes que peut poser la présence sur notre sol d’une population immigrée ou d’origine immigrée. J’ai aussi regretté que les politiques d’assimilation, qui ont fait des miracles par le passé, aient été progressivement abandonnées depuis les années 1980 pour leur substituer de vagues politiques « d’intégration », façon élégante de dire à chacun de rester à sa place et dans sa communauté tout en sachant assez le français pour pouvoir remplir un formulaire à Pôle Emploi.
Mais avec la mort de Charles Aznavour m’est apparu l’étage suivant de cette logique : non seulement on n’assimile plus, mais on des-assimile dans la joie et l’allégresse. On savait que l’assimilé n’était plus le modèle, mais il devient aujourd’hui un repoussoir, au point que lorsqu’il s’agit de rendre hommage à un assimilé, la foire médiatique se met en quatre pour démontrer qu’il ne l’était pas.
Charles Aznavour était français par la naissance, et s’il a été élevé dans une « communauté » immigrée il était totalement assimilé. Au point de n’avoir utilisé sa vie durant que son nom et son prénom francisés (1), alors que son statut d’artiste lui aurait parfaitement permis de prendre un nom de scène arménien s’il l’avait voulu.
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LA SUITE EN LIEN CI-DESSOUS :
Arsène TCHAKARIAN , un Français résistant d’origine arménienne qui n’a pas eu droit à un hommage national dans la cour des Invalides (voir le lien ci-dessous):