Le COUP D’ÉTAT INVISIBLE (2ème partie) : Libertés locales ou démocratie locale ? (Par Fabrice Aubert]
Par Fabrice Aubert
Introduction : Le 26 Septembre des élus ont fait paraitre un appel intitulé : « Pour les libertés locales » Au-delà de certains critiques d’apparence que nous pourrions partager (« Etat thrombosé » « dettes publiques »), « l’appel de Marseille » [1] est un texte réactionnaire bien fagoté.
-D’une part il est une critique acerbe des politiques mises en place et portées par le gouvernement de Jupiter 1er, notamment sur les questions budgétaires et du respect des élus.
-Mais il est aussi un appel à transformer « la République une et indivisible » issue de la Révolution de 1789 en « territoires d’expérimentation offert au marché »… C’est son côté « Révolutionnaire réactionnaire ».
L’objet de ce document que j’ai voulu le plus court et le plus pédagogique, est d’en faire ressortir les aspects les plus flagrants de manière synthétique en vue de travailler à un « contre appel de Marseille » qui pourraient, je rêve un peu, venir des organisations syndicales et citoyennes, enfin associées.
DE LA LIBERTÉ LOCALE : Cette approche et ce concept qui revient 8 fois en deux pages, derrière l’apparence, est extrêmement dangereux, car il est l’appel à la destruction de la République (« chose publique ») tel que les Révolutionnaires de 1789 l’ont proclamé. La « liberté locale » revendiquée est celle de faire des « territoires » des « zones d’expérimentation », comme si les populations étaient des « tubes à essai de laboratoire ». Cette approche renvoyant d’ailleurs à la logique de marché du « tube à essai », des équations d’optimisation du consommateur, définissant le marché comme le croisement entre une courbe d’offres et de demandes instantanées fixant un prix réputé d’équilibre, via la « main invisible ».
Il est écrit : « Nous demandons un agenda partagé de réformes. Les libertés locales, c’est le choix de l’innovation, du pragmatisme, et du bon sens, par la différenciation. C’est « laisser les collectivités expérimenter ».
On le voit ici, il ne s’agit pas ici de s’opposer aux « réformes libérales » de Macron, mais de revendiquer la place des collectivités locales dans « l’agenda » libéral, celles-ci pouvant faire encre plus en leur laissant la « liberté d’expérimenter ».
Pragmatisme et bon sens : S’y ajoute les concepts de « pragmatisme » et de « bon sens ». Pragmatisme signifie « Attitude d’une personne pragmatique qui s’adapte à la réalité »…et de fait s’oppose à idéologie, qui signifie en fait, application d’une doctrine, quelque soient les résultats… L’idéologie serait par définition « marxiste », alors que le marché on le sait est par nature « pragmatique » …
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