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Samedi dernier 1er décembre : le SIDA !
À l’occasion de la célébration de la 1re Journée Mondiale de Lutte contre le SIDA, le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres a déclaré solennellement :
« Trente ans après l’engagement dans cette lutte, nous devons décider ce que nous allons faire pour freiner la propagation du VIH : mettre fin à l’épidémie d’ici 2030, ou si les générations futures continueront de subir le fardeau de cette maladie dévastatrice »
Dans son message António Guterres a rappelé que le VIH a infecté plus de 77 millions de personnes dans le monde, le nombre de décès liés au sida dépassant les 35 millions.
« De grands progrès ont été faits dans le diagnostic et le traitement, et les efforts de prévention ont permis d’éviter des millions de nouvelles infections. Cependant, le rythme des progrès n’est pas au niveau de l’ambition mondiale », a souligné le Secrétaire général.
La directrice exécutive de l’organisation, Henrietta Fore, a déclaré que le monde n’est pas sur la bonne voie pour essayer d’arrêter la maladie en 2030, et que les moyens mis en œuvre sont insuffisants.
Et quelle est la situation à Cuba ?
Fin 2017, 23.500 Cubains (dont 81 % d’hommes) vivaient avec le VIH la moitié des cas résidants dans la capitale.
Les organismes internationaux reconnaissent les efforts de l’État cubain dans la lutte contre cette maladie.
L’OMS (Organisation mondiale de la Santé) a officiellement reconnu Cuba comme le 1er pays au monde à avoir éliminé la transmission du virus et de la syphilis de la mère à l’enfant. « Un des plus grands accomplissements en matière de santé publique » « Une victoire majeure, un pas important vers l’objectif d’une génération sans SIDA » Dr Margaret Chan, directrice générale de l’OMS.
Le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) reconnaît les résultats obtenus par Cuba « Un des pays les moins touchés grâce à l’existence d’un système de santé solide, fonctionnel et gratuit »
Le système de santé publique cubain garantit les traitements antirétroviraux gratuits aux malades. Ils bénéficient également des consultations auprès des spécialistes en psychologie, médecine interne et assistance sociale dans les polycliniques des municipalités. Une commission de spécialistes est chargée de suivre chaque patient afin de lui apporter un soutien permanent. Pour ce combat, il s’agit d’utiliser de façon pertinente les ressources humaines tant professionnelles qu’associatives, de mener un travail interdisciplinaire affiné, et d’une volonté clairement affirmée du gouvernement.
Un spécialiste cubain pouvait déclarer : « L’approche décentralisée constitue la clé du succès de la lutte contre le SIDA. Il est particulièrement positif que le patient soit soigné dans son propre environnement et qu’il y ait une plus grande tolérance sociale, parce que cela est d’une importance fondamentale pour apprendre à vivre avec la maladie ».
Et ces résultats obtenus, encore insuffisants, le sont malgré les effets désastreux du blocus ! La politique génocidaire et unilatérale de Washington provoque des difficultés pour l’acquisition de médicaments, de réactifs pour le diagnostic et des équipements de laboratoires qui sont produits par des firmes étasuniennes. Les porteurs cubains du virus se voient dans l’impossibilité de bénéficier de certains traitements rétroviraux ayant dans leur composition le TENOFOVIR produit aux États-Unis. De même les enfants séropositifs ne peuvent bénéficier des antiviraux produits également aux EU !
Pour cette noble cause s’il en est, et pour bien d’autres raisons, il nous faut poursuivre et intensifier notre combat afin de mettre un terme à ce blocus, inhumain, illégal, condamné partout dans le monde !
Roger Grévoul
Président Fondateur de Cuba Coopération France
Codirecteur de la lettre hebdomadaire et du site de CCF
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