Les Gilets JAUNES et la question DÉMOCRATIQUE Par Samuel Hayat
Par Samuel Hayat
Le mouvement des Gilets jaunes ne cesse d’embarrasser le pouvoir, ses défenseurs et ses interprètes médiatiques privilégiés. Porté par des personnes entrées par effraction dans l’espace public, il met sur le devant de la scène des questions gênantes. Non pas qu’elles soient nouvelles, mais les gouvernants en ont perdu depuis longtemps les réponses. Ou plutôt, les institutions par lesquelles ils gouvernent se sont largement fondées sur le refoulement de ces questions, leur oubli.
Hier, c’était la question de l’impôt, du juste prix des choses, des moyens de vivre décemment, de l’économie morale trahie avec fierté par le président de la République. Aujourd’hui, c’est cette vieille question de la démocratie qui revient : pourquoi, au fond, faudrait-il que ce soit toujours les mêmes qui décident, ces professionnels de la politique, au langage en bois, aux jeux obscurs et au mépris du peuple affiché ? Pourquoi donc le peuple ne pourrait-il pas faire ses affaires lui-même, de temps à autre, au moins pour les choses importantes ? Refleurissent alors, à côté des revendications de justice économique, les propositions de justice politique : contre les privilèges des élu.e.s, pour un contrôle étroit par le peuple, et surtout pour le référendum d’initiative citoyenne (RIC).
Deux conceptions de la politique
Le référendum était l’une des multiples revendications du mouvement, c’est devenu en quelques jours son nouveau symbole, un aboutissement […]
LA SUITE EN LIEN CI-DESSOUS :

SAMUEL HAYAT :
« ON ARRIVE À UN NIVEAU DE RÉPRESSION [CONTRE LES GILETS JAUNES] QUI CARACTÉRISE HABITUELLEMENT LES RÉGIMES AUTORITAIRES »
Samuel Hayat est chercheur au CNRS et auteur de Quand la République était révolutionnaire. Citoyenneté et représentation en 1848, paru aux éditions du Seuil en 2014. Le Média s’est entretenu avec le politiste afin qu’il nous aide à comprendre un mouvement difficile à saisir scientifiquement.
VOIR LE LIEN CI-DESSOUS :