«Gilets jaunes»: le GAULLO-COMMUNISME contre-attaque ?
Par Gaël Brustier
Hantise des élites politiques et économiques depuis des décennies, le gaullo-communisme, liquidé sommairement depuis trente ans, serait-il revenu sur le devant de la scène ?
Le gaullo-communisme est de retour, et il n’est pas content. C’est probablement ainsi que certains membres des élites du pouvoir les plus idéologisés vivent la crise des ronds-points.
Le courant politique, dont on devra un jour dire une bonne fois pour toutes s'il fut fantasmé ou réel, revient effectivement frapper à la porte de celles et de ceux qui pensaient l’avoir enterré définitivement, avec la liquidation du gaullisme politique et l’effondrement du communisme.
Selon Emmanuel Todd, promoteur du concept d’«idéologie zombie», celle-ci essayerait actuellement –comme dans un film d’horreur– de forcer opiniâtrement les portes du pouvoir, malgré flashballs, individus parasitaires et éditorialistes aux jugements expéditifs.
Le gaullo-communisme serait né pendant la Seconde Guerre mondiale du contact opéré entre le représentant du Parti communiste français, Fernand Grenier, futur député de Saint-Denis, et les autorités gaullistes de Londres. Icône de la Résistance gaulliste, Jean Moulin lui-même a parfois été taxé de sympathies communistes, voire d’adhésion au communisme soviétique.
Surtout, la géopolitique joue un rôle déterminant. C’est le renoncement de Staline à instaurer un régime communiste à Paris qui aurait été le moment-clé de la mise au monde du gaullo-communisme, compromis politique et programmatique entre les deux piliers de la Résistance. L'année 1945 serait ainsi l’an I de cette idéologie qui aurait imprégné le pays à travers l’instauration d’institutions fixant les contours d’un État-providence «à la française».
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