La République des Conseils de Hongrie et la réconciliation avec la réalité - Par Danielle BLEITRACH
Monument de la République des Conseils au parc des statues du communisme à Budapest (source: Flickr)
SOURCE : Le blog « HISTOIRE ET SOCIÉTÉ »
Note de Danielle Bleitrach :
Je déserte momentanément ce blog parce que j’ai entamé mes mémoires. J’y prends un plaisir extrême. Périodiquement j’ai ressenti le besoin d’écrire, de me retirer de la vie quotidienne pour ce passage à l’écriture. Ces périodes me sont sinon un bonheur, comme celui éprouvé aujourd’hui, en tous les cas un soulagement… Peut-être tout a-t-il été déclenché par ce texte qui doit être publié, traduit en Hongrois, dans un ouvrage collectif sur la république des Conseils de Budapest. Le 22 mars 2019, nous irons avec Monika, qui a aussi écrit un texte que j’ai publié. Nous irons donc elle et moi retrouver Judith, notre amie hongroise et les camarades hongrois qui éditent ce livre pour en faire la présentation. Il y est question de mon adhésion au PCF en 1956, mais de bien autre chose. Quand je suis revenue de mon séjour en Hongrie au début de cette année, j’ai tenté de faire publier ce texte et je me suis adressée à la revue Cause commune. On m’a expliqué qu’avec ses 30.000 signes comprenant les intervalles, il était trop long et « on » m’a proposé de le faire passer sur le « lit de Procuste », mais j’ai préféré le réduire moi-même à 14.000 signes parce que je n’imaginais que trop ce qu’il conviendrait selon eux d’éliminer. Je tenais absolument à ce que la « chute », une remarque de Lukacs sur la manière de ne pas jeter le bébé avec l’eau sale reste. Une mauvaise querelle m’a été cherchée. Je me suis mise en colère, trop c’était trop, depuis 2003, quinze ans de censure et de diffamation, les tricheries du dernier congrès, trop c’était trop. Rien ne changeait et il me serait jusqu’à la fin refusé le respect, le tout de la part des gens qui se gargarisaient avec la démocratie. C’est là que j’ai choisi une manière de grève militante, je continuerai à payer mes cotisations, conserver le droit de vote qui m’a permis d’approuver la liste de Ian Brossat. Mais je n’assume plus ni réunions, ni distribution de tract. Il est temps pour moi d’arrêter de guerroyer, rien ne dépend de moi, et j’ai le droit de choisir les activités dans lesquelles je trouve un ultime épanouissement : l’écriture en fait partie et effectivement je retrouve ce bonheur dans la solitude peuple de dialogues vrais et imaginaires. Voilà celui que je voulais entamer une fois de plus avec vous. D.B.
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