Le SOUTIEN FRATERNEL des communistes du PRCF à Annie LACROIX-RIZ, historienne émérite
Le 8 février 2019
Au nom du comité central du PRCF réuni le 3 février 2019, le secrétariat national du Pôle apporte sa pleine solidarité politique et amicale à la camarade Annie Lacroix-Riz, professeur émérite à Paris-VII, historienne connue nationalement et internationalement pour ses recherches en histoire contemporaine, son exercice intransigeant de la méthode scientifique en histoire, sa dénonciation implacablement argumentée de Vichy et de la collaboration, son engagement sans faille contre le négationnisme historique, contre la fascisation et l’euro-dissolution de la République. Depuis trop longtemps, ces engagements scientifiques et civiques courageux valent à notre camarade Annie la haine flatteuse des réactionnaires, des falsificateurs de l’histoire et de toute une fausse gauche pataugeant dans l’anticommunisme, l’euro-atlantisme belliciste, le carriérisme, pratiquant l’amalgame odieux « communisme = fascisme » et s’adonnant à une forme d’euro-maccarthysme qui usurpe et dévoie le noble titre d’antifasciste.
Dans ces conditions, il est scandaleux de constater que certaines officines de « formation » qui se réclament de la confédération CGT pratiquent les amalgames les plus répugnants pour tenter de diffamer et de marginaliser notre camarade alors que, depuis toujours, A. Lacroix-Riz, petite-fille de Benjamin Arbessmann, déporté et assassiné à Auschwitz, est une militante communiste irréprochable, une syndicaliste de lutte présente sur tous les fronts, une ennemie irréconciliable du fascisme, de l’extrême droite et de l’antisémitisme. Au-delà de la personne d’Annie, les diffamateurs veulent torpiller le débat démocratique et le libre échange d’idées au sein de la CGT ; ils veulent aussi criminaliser indirectement tous ceux qui, à l’exemple d’Annie, luttent pour le retour à une orientation syndicale combative de lutte de classes et qui refusent l’assujettissement de la Confédération à ces courroies de transmission « syndicales » du MEDEF et de l’UE que sont, en France, la CFDT, et en Europe, la Confédération européenne des syndicats. Déjà à l’automne 2017, ces mêmes milieux social-maccarthystes (syndicalistes en paroles, mais euro-maccarthystes en pratique !) avaient prétendu exclure des cortèges syndicaux les syndicalistes favorables au Frexit, sordidement assimilés à l’extrême droite par un obscur texte confédéral : amalgame d’autant plus mensonger qu’un nombre croissant de militants CGT se prononcent pour un Frexit PROGRESSISTE ET INTERNATIONALISTE et qu’à l’inverse, Marine Le Pen annonce que la France restera arrimée à l’UE et à l’euro si le RN arrive au pouvoir !
Alors que toutes les forces de la CGT et de la FSU devraient être mobilisées pour défendre les syndicalistes de classe et les Gilets jaunes réprimés, licenciés, radiés, mutilés, embastillés par l’Etat policier macroniste, par le grand patronat et par sa « justice » de classe, il est extrêmement inquiétant de voir se développer dans la CGT et dans d’autres syndicats les prémices d’une chasse aux sorcières contre les militants jugés trop rouges. Cette orientation de division ne peut qu’affaiblir la CGT, que la pousser encore davantage vers l’euro-réformisme destructeur qui a déjà tant nui à la CGT, aux travailleurs et à la souveraineté de la nation.
Certes, le PRCF se réjouit que, prenant acte de la protestation de très nombreux militants, Philippe Martinez ait désavoué les chasseurs de sorcières et qu’il ait adressé une lettre d’excuses publique à Annie ; mais il n’en est que plus scandaleux que, passant outre ce désaveu public, certains milieux pseudo-syndicalistes aient aussitôt contre-attaqué en intensifiant, comme si de rien n’était, la campagne de calomnies contre Annie Lacroix-Riz, et désormais aussi contre Maxime Vivas, directeur du site Le Grand Soir.
Plus que jamais le PRCF ripostera, non seulement en soutenant fermement notre camarade, en appelant les organisations franchement communistes, progressistes, antifascistes, à diffuser les écrits historiques d’Annie, en apportant un appui plus résolu encore à la bataille d’idées pour la renaissance du syndicalisme de classe et de masse, mais en invitant un maximum de syndicalistes de terrain à participer fraternellement aux débats sur le Frexit progressiste que le PRCF se propose de susciter et d’organiser dans notre pays.
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