ASSISTANTES MATERNELLES : des gilets roses contre la réforme de l'assurance chômage
17ème journée d'action des gilets jaunes, 17ème week-end de manifestations dans Paris. Et ce matin dans le cortège, des dizaines de gilets roses avaient rejoint les rangs. Des assistantes maternelles qui manifestent contre la réforme de l'assurance chômage.
« Assistantes maternelles en colère ! » Au lendemain de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, plusieurs associations féministes ont pris la tête du cortège des gilets jaunes ce matin. Parmi elles, les assistantes maternelles qui manifestent contre la réforme de l'assurance chômage qui pourrait mettre fin à un dispositif qui les soutient quand elles perdent un de leur contrat de travail.
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Les ASSISTANTES MATERNELLES EN COLÈRE
FORCE OUVRIÈRE est particulièrement préoccupée
par le sort des assistants maternels
La dixième et dernière séance de négociation paritaire sur l’Assurance Chômage s’est tenue le 20 février dernier au MEDEF.
Jusqu’au dernier moment FORCE OUVRIÈRE n’était pas certaine de se rendre à la séance, car il avait été convenu lors de la réunion précédente que l’U2P, la CPME et le MEDEF enverraient préalablement un projet de texte aux organisations syndicales, texte qui n’est jamais arrivé. Toutefois, la délégation FORCE OUVRIÈRE a fait le déplacement, à tout le moins, afin de pointer le manque de loyauté du patronat sur ce point.
La séance a alors débuté par l’annonce par le patronat d’un constat d’échec des négociations.
FORCE OUVRIÈRE a alors répliqué que cet échec était de la responsabilité des organisations patronales, car celles-ci n’avaient fait aucune concession durant les neuf séances de négociation, et rejetaient d’emblée sans même prendre le temps d’étudier, les propositions des organisations syndicales et en particulier celles de FO sur le bonus-malus.
Pour rappel, ce mécanisme permettrait avec un taux pivot fixé à 11-12% à 82% des entreprises de voir leur cotisation d’assurance chômage baisser. A contrario, les entreprises qui abuseraient du recours aux contrats courts, soit environ 17% d’entre elles, se verraient appliquer un malus, et de fait verraient leur cotisation augmenter. Ainsi, l’immense majorité des entreprises serait donc avantagée par le bonus-malus. Mais, malgré cette démonstration, le patronat campe sur sa position constante et dogmatique de rejet « pur et simple » de ce système de modulation des cotisations.
FORCE OUVRIÈRE a également rappelé que les propositions patronales ne tablaient que sur la baisse des droits des demandeurs d'emploi, population particulièrement fragilisée par le chômage. Enfin, FO a critiqué le fait qu’aucune solution visant à responsabiliser les entreprises dans leur utilisation abusive des contrats courts n’avait été proposée, ni même envisagée par les organisations patronales.
FORCE OUVRIÈRE s’interroge maintenant sur l’avenir de l’Assurance chômage, à l’aune d’une reprise en main par le gouvernement, car s’il applique les économies demandées aux interlocuteurs sociaux, à savoir de 1 à 1,3 milliards d’euros par an, les droits des demandeurs d'emploi vont, par la force des choses, drastiquement baisser. De plus, FORCE OUVRIÈRE s’interroge sur la volonté réelle des pouvoirs publics de mettre en œuvre le système de bonus- malus.
Enfin, FORCE OUVRIÈRE est particulièrement préoccupée par le sort de l’indemnisation des personnes dites en « activité conservée », qui sont notamment des assistantes maternelles (27%) et des aides à domicile (14%). En effet, la lettre de cadrage du gouvernement remet très clairement en cause le cumul possible dans les situations de multi emplois.
FORCE OUVRIÈRE rappelle que la priorité est de sauvegarder les droits des demandeurs d'emploi et des salariés précaires, qui sont trop souvent des femmes et des jeunes à temps partiel percevant un faible salaire.
Propos recueillis par les négociateurs de l’assurance chômage de la confédération Force-Ouvrière
SOURCE : Facebook - Syndicat Assistante Maternelle FO
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