Faut-il BRÛLER les organisations ? Une tribune libre de Charles Hoareau

Le mouvement social en cours, changeant, déconcertant pour certains en particulier au début, pose un certain nombre de questions aux organisations classiques du mouvement ouvrier en France en particulier à la fois pour le refus fortement exprimé, du moins au début, des organisations en tant que telles et pour son absence de « colonne vertébrale idéologique » donnant le sentiment d’un ensemble de revendications relevant plus d’un inventaire à la Prévert avec à l’intérieur des éléments contradictoires voire relevant d’une logique purement réactionnaire ou raciste.
Comme nous le disons dans notre document de congrès : « Le pouvoir qui au début comptait sur ce mouvement pour qu’il soit une nouvelle vague poujadiste s’opposant au mouvement social traditionnellement porté par les organisations du mouvement ouvrier, se retrouve piégé par le travail des militants de classe membres de celles-ci qui, en allant à la rencontre des gilets jaunes et en agissant à leur côté, permettent à celui-ci d’évoluer dans le sens d’une remise en cause progressiste du système capitaliste avec une exigence de plus en plus aigüe de justice sociale et de solutions s’affrontant au capital. Dans ce contexte l’idée que « les propriétaires c’est nous » grandit. »
Reste à se poser la question, au-delà du cahier revendicatif, de ce que nous devons penser de ce « refus des organisations » qui n’est pas l’apanage des gilets jaunes, ni un champignon qui a poussé en une nuit, mais un mouvement aux racines déjà anciennes.
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