Pourquoi les COMMUNISTES LUXEMBOURGEOIS se présentent-ils aux ÉLECTIONS EUROPÉENNES ?
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Le 24 mars 2019, le KPL-PCL (Parti communiste Luxembourgeois) a rendu publique, à l’occasion de son congrès à Rumelange, la liste de ses candidats aux élections européennes du 26 mai.
« A quoi bon une candidature au Parlement européen ? », vont se demander beaucoup, alors que les communistes sont fondamentalement opposés à cette Union européenne et à ses institutions et qu’ils affirment que l’UE n’est pas réformable.
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La réponse est toute simple : premièrement, avec leur liste, les communistes vont donner la possibilité à tous ceux qui rejettent cette UE de le signifier clairement en utilisant le bulletin KPL dans l’isoloir ; et deuxièmement, le KPL va utiliser la campagne électorale pour expliquer au plus grand nombre possible pourquoi il rejette l’UE et quelles alternatives il propose.
Notre rejet fondamental de l’UE est lié au constat que l’Union européenne a toujours été une structure qui a servi exclusivement les intérêts des banques et des grandes entreprises. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle a été fondée.
Sa mission a consisté jusqu’à présent à garantir aux propriétaires des banques et des grandes entreprises les conditions les plus favorables pour réaliser des profits toujours plus élevés. Les travailleurs s’en rendent particulièrement compte, à leurs dépens, au fil des libéralisations, privatisations et dérégulations.
Toutes les décisions importantes de l’UE n’ont jamais servi avant tout que les intérêts du capital, même si les gouvernants ont essayé de le masquer. Exemple : selon les diseurs de contes de fée de Bruxelles, l’euro a été introduit pour soulager les braves consommateurs, du Portugal jusqu’à la Lituanie, des opérations de change et pour faciliter leurs achats. Mais, en réalité, naturellement, la monnaie unique est un instrument de pouvoir entre les mains des grands groupes et des pays les plus puissants de l’UE, pour assurer leurs profits et étayer leur position dans le rapport de force économique avec « le reste du monde », notamment face au dollar.
L’UE s’est également constituée de plus en plus en un bloc militaire qui, depuis le « Traité de Lisbonne », aux côtés de l’OTAN, se réarme massivement et attise les tensions dans les autres régions du monde.
S’ajoute à cela que le mode de fonctionnement de l’UE et de ses institutions est tout sauf démocratique. Elles ne se préoccupent en aucune façon des intérêts des travailleurs. Et, abstraction faite du cinéma autour de la sortie de la Grande-Bretagne, elles sont totalement incapables de prendre des mesures opérationnelles, d’autant moins pour en finir avec la crise capitaliste et ses conséquences toujours plus négatives pour les travailleurs.
La même incapacité se révèle sur la question des mouvements croissants de fuite de populations en provenance des zones de guerre et de crise d’Afrique, d’Asie et du Proche-Orient. En Afrique, par exemple, l’UE n’est pas la solution du problème mais une des causes de la pauvreté du plus grand nombre, quand, au moyen des traités de libre-échange, elle anéantit les producteurs locaux qui se trouvent littéralement contraints à partir.
Voilà des raisons importantes pour lesquelles les communistes sont convaincus que cette UE n’est pas réformable et qu’ils se battent pour sa dissolution et pour une coopération entre les peuples d’Europe basée sur une véritable solidarité, débarrassée des politiques de casse sociale, de domination économique, du militarisme et l’exploitation néocoloniale.
Ali Ruckert
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