Emmanuel MACRON sort du GRAND DÉBAT par la PETITE PORTE


Le président s’exprime enfin sur la crise des gilets jaunes, pour proposer des mesures ne déviant guère de son programme initial, confirmant des attaques sur les retraites, les allocations chômage ou le temps de travail.
Pouvoir d’achat, retraites, démocratie, décentralisation, environnement, le chef de l’État était attendu sur de multiples dossiers. Le diagnostic, il l’a posé à travers des « portraits chinois ». Le chef de l’État fait mine de découvrir les retraites modestes, les familles monoparentales… Mais pas question de changer de cap, les « fondamentaux » des deux premières années du quinquennat doivent être « poursuivis et amplifiés », a-t-il dit, comme si, au fond depuis cinq mois, ce n’était qu’une impatience qui s’est manifestée. Revue de détail.
Pouvoir d’achat : il faudra compter avec une loupe
Pas l’ombre d’une augmentation du Smic, d’ailleurs la crise du pouvoir d’achat n’est pas liée aux salaires, aux yeux du président. Contesté par de nombreux retraités qui ont en travers de la gorge la hausse de la CSG, après avoir constitué un gros réservoir d’électeurs en 2017, Emmanuel Macron confirme un geste, et réindexe sur l’inflation les retraites en dessous de 2 000 euros. Il y ajoute la fin de la « sous-indexation » de toutes les retraites en 2021. La prime exceptionnelle de 1 000 euros, décidée fin décembre 2018 à un moment où le pouvoir comprend que le mouvement des gilets jaunes va durer, est pérennisée. La formule est pourtant inégalitaire ; selon l’Ifop, le montant moyen n’a été que de 450 euros, et la prime n’aurait été versée qu’à trois salariés sur dix dans des entreprises privées et publiques. Un dispositif permettant un prélèvement « directement par la CAF des pensions alimentaires lorsqu’elles ne sont pas versées » a été confirmé et une prise en compte du statut des « proches aidants » pour leur retraite annoncée. Si la retraite par points comme la réforme de l’assurance-chômage ont bel et bien été confirmées par un président fixant l’objectif du « plein-emploi en 2025 », celui-ci – emboîtant le pas en cette matière comme dans d’autres à Sarkozy et sa dénonciation permanente de l’assistanat – a également évoqué un revenu universel d’activité « pour tourner les prestations sociales vers la reprise du travail ».
Démocratie : se méfier du peuple
Qu’a proposé Macron hier pour remédier au manque de démocratie dénoncé dans le pays ?
[…]
LA SUITE EN LIEN CI-DESSOUS :
article payant


Discours de Macron :
pour les Gilets jaunes,
«il n'y a rien de concret»
Rassemblés sur la place de la République, à Paris, après le discours d'Emmanuel Macron ce 25 avril, une cinquantaine de Gilets jaunes, dont Faouzi Lellouche, ont fait part, une nouvelle fois, de leur mécontentement envers le président de la République.