REFONDER la gauche : mission impossible – le blog de Descartes -
C’est fou le nombre d’individus qui veulent « refonder la gauche ». C’est devenu un leitmotiv, une petite musique chantée en chœur – mais pas en cadence – par l’ensemble des héritiers de ce qui fut la galaxie PS. Y compris chez ceux qui, comme Le Drian, ont tourné le dos à la « gauche » pour aller pantoufler dans un gouvernement dont le langage et les politiques sont clairement néolibérales.
La préparation des élections européennes a ravivé ce discours. Il faut dire que le niveau de fragmentation de la gauche du spectre politique atteint des niveaux impensables il y a seulement quelques années. Alors qu’elle ne rassemble au total guère plus de 30 pour cent des voix – et encore, en raclant les fonds de tiroir – la gauche historique fournit une bonne demi-douzaine de listes, dont aucune semble aujourd’hui devoir dépasser les 10% des votants. Mais il n’y a pas que ça : lorsqu’on regarde les chiffres, on s’aperçoit que l’ensemble de la gauche est en pleine déliquescence, avec des organisations qui voient leur audience baisser. C’est le cas du PS, du PCF, des écologistes… mais aussi de LFI et de Génération.s (qui a trouvé ce nom idiot ?). Nous avons aujourd’hui une gauche qui non seulement est fragmentée, mais dont les fragments se rabougrissent a vu d’œil. Et dans le reste de l’Europe, c’est plus ou moins la même chose. Le phénomène est donc trop global pour l’attribuer simplement aux erreurs stratégiques ou tactiques de tel ou tel dirigeant. Il y a une crise de la gauche, et cette crise est profonde au-delà des choix tactiques des uns et des autres.
Pour comprendre cette crise, il faut revenir un peu en arrière […]
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