REGARDS sur le paysage du mouvement COMMUNISTE ITALIEN, dévasté ou en reconstruction
Les prochaines élections européennes donnent un éclairage sur le paysage du mouvement communiste italien, dévasté ou en reconstruction, suivant le niveau d’optimisme de l’observateur communiste extérieur.
Le nouveau système électoral est d’une complexité antidémocratique extrême. Le scrutin européen est régional. Pour se présenter dans toutes les régions, il faut authentifier 145000 signatures de parrainage d’électeurs, une procédure lourde, coûteuse et dissuasive. On connaîtra le 17 avril les listes admises officiellement à se présenter.
La branche italienne du Parti de la gauche européenne, pro-UE, pourra se présenter, grâce à l’appui de députés européens sortants. Elle rassemble notamment ce qui reste de « Refondation communiste ». La liste de coalition a choisi un intitulé minimal : « La gauche ». Ses composantes collent, jusqu’à l’affiche reprenant son logo, au PGE, à la version de « gauche », « sociale », de l’intégration dans l’UE du capital. Parmi les coalisés italiens du PGE, le parti « Une autre Europe avec Tsipras » donne bien le ton.
Le « Parti communiste – Italie » pourra aussi être présent dans toutes les régions à défaut d’une campagne de signatures militante. Ce parti, dont nous suivons régulièrement et traduisons parfois les positions, bénéficie du parrainage de 2 députés européens du Parti communiste grec, le KKE, ce qui est reconnu et validé par la loi électorale italienne pour se présenter.
Pour sa part, le Parti communiste italien tente de rassembler les signatures citoyennes. Le PCI, créé en 2016, est issu d’un regroupement de l’ex-Parti des communistes italiens (PdCI), lui-même ancienne scission des années 1990 de « Refondation communiste », d’éléments de gauche de Refondation et d’autres cercles communistes. Le nouveau PCI est brièvement resté dans l’alliance électorale « Pouvoir au peuple » avec des organisations réformistes pro-UE dont Refondation, avant de rompre et de développer une ligne plus claire de rupture, notamment contre l’UE.
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