KOTARAC quitte La France Insoumise : FUITES DANS LE MOUVEMENT GAZEUX

Défection de Kotarac : tout le monde est content ?
Par Ambroise de Rancourt
L’épisode du soutien d’Andrea Kotarac à la liste Bardella aux Européennes est encore un bel exercice d’observation des comportements humains. Au fond, on a l’impression que tout le monde est ravi de cette décision, qui donne du grain à moudre aux diverses chapelles de la vie politique française.
Les soutiens d’Emmanuel Macron, qui sont confortés dans la fameuse (et fumeuse) théorie du « fer à cheval » de Sternhell, selon laquelle les extrêmes se rejoignent. Il fallait voir, ce mercredi, Richard Ferrand pavoiser dans les médias en répétant ad nauseam que le changement de bord de Kotarac n’était rien d’autre que la suite logique du projet populiste. Andréa Kotarac a donc permis à la majorité présidentielle de remettre une pièce dans la machine à opposer progressisme et populisme, et à dénoncer la montée des rouges-bruns prêts à plonger de nouveau le continent dans la guerre – l’antienne est bien connue.
Les militants du Rassemblement national peuvent également profiter de l’arrivée de Kotarac pour accabler Mélenchon, le traiter de gauchiste incapable de porter un projet souverainiste digne de ce nom, rappeler que la gauche, c’est la capitulation, et appeler tous les souverainistes de LFI à suivre l’exemple du transfuge.
Enfin, et ce n’est pas le moindre des soucis de Kotarac, les gauchistes obtus, momifiés dans un imaginaire de gauche plurielle de fin des années 1990, peuvent joyeusement jeter au feu l’amitié qu’ils avaient hier pour leur camarade déchu, devenu en l’espace de vingt-quatre heures un suppôt de Satan. Il faut observer les torrents d’injures qui s’abattent sur M. Kotarac depuis deux jours pour comprendre l’ampleur de la rage que son départ a suscitée, encore amplifiée par le courage que donne l’effet de meute […]
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