LA FRANCE INSOUMISE veut lancer son « chapitre 2 »

Face aux critiques internes et après sa déroute aux européennes, La France insoumise a tenu son Assemblée représentative. LFI a voulu marquer les esprits avec le meeting de clôture d'un Jean-Luc Mélenchon plus offensif que jamais.
Ovationné, aux cris de «Résistance !», Jean-Luc Mélenchon ne boude pas son plaisir lorsqu'il arrive en tribune pour clore, le 23 juin, la deuxième et dernière journée de l'Assemblée représentative de La France insoumise. Il faut dire qu'un mois après le revers des européennes, le chef de file des députés LFI se faisait discret avant ce week-end. Nombreux adhérents l'attendaient ainsi avec impatience pour constater si oui ou non leur «porte-voix» avait gardé son ardeur et sa motivation.
Jean-Luc Mélenchon est finalement bel et bien arrivé et a délivré un véritable meeting sur scène. Plus d'une heure de présence, pratiquement sans notes, avec sa verve habituelle. «Une page s'est tournée aujourd'hui», débute-t-il, reprenant ces quelques mots en refrain de son discours. Personne ne sera épargné dans sa prise de parole, notamment le pouvoir macronien, dont le député des Bouches-du-Rhône déplore «la dérive autoritaire».
Mais Jean-Luc Mélenchon était aussi, voire surtout, attendu sur ses explications concernant les raisons de son silence. Il s'est moqué de ceux qui attendaient, médias notamment, une prise de parole après la claque des européennes de mai 2019 (seulement 6,31% des voix). «On a dit : "Va-t-il parler ?" Comme si au lendemain d'une élection j'allais commencer une carrière dans le cinéma muet. [...] Ai-je jamais fait autre chose que d'assumer les responsabilités qui m'ont été confiées ?», proteste-t-il. «Mais j'ai parlé... à l'Assemblée nationale !», poursuit-il, rappelant qu'il se disait «fier» d'être le tribun des insoumis […]
LIRE LA SUITE :