POLOGNE : la large victoire des CONSERVATEURS contredit le libéralisme bruxellois – Par Pierre Lévy

Même si le Parti conservateur PiS, qui conforte sa majorité absolue à la Diète, ne remet nullement en cause l’Union européenne, les élections polonaises du 13 octobre sont un magistral désaveu pour Bruxelles, analyse Pierre Lévy, du mensuel Ruptures.
A la veille des élections générales (Diète et Sénat) qui se sont déroulées le 13 octobre en Pologne, tant la majorité sortante que les oppositions s’accordaient au moins sur un point : ce scrutin allait être le plus important depuis 1989, car il déterminerait non seulement qui allait gouverner pendant les quatre prochaines années, mais aussi le modèle que devrait adopter le pays à long terme. En l’occurrence : ou bien une «démocratie libérale occidentale» conforme au profil préconisé par l’UE, ou bien un système basé sur un pouvoir fort (certains disent «autoritaire»), sur un Etat providence puissant, et sur des valeurs centrées autour de la famille et de la nation.
La victoire écrasante du PiS (Parti Droit et Justice, conservateur) sortant a permis à ce dernier d’annoncer qu’il allait mener une nouvelle étape de son action entamée il y a quatre ans, ce qui s’inscrit dans la seconde perspective. Certes, ce succès était attendu, mais avec 43,8% des suffrages, les amis de Jaroslaw Kaczynski, l’homme fort du PiS, s’assurent à nouveau la majorité absolue à la Diète (ce qui était l’incertitude du scrutin) et progressent même de 6,2 points par rapport à leur score de 2015.
LIRE LA SUITE :
Pologne : la large victoire des conservateurs contredit le libéralisme bruxellois
Même si le Parti conservateur PiS, qui conforte sa majorité absolue à la Diète, ne remet nullement en cause l'Union européenne, les élections polonaises du 13 octobre sont un magistral désav...
