Entre PEURS et COLÈRES – Par Bertrand Renouvin

Nous sommes en train de vivre trois grandes peurs, qui gagnent ou perdent en intensité au rythme des événements quotidiens.
La peur de la catastrophe écologique provoquée par le changement climatique engendre de sourdes angoisses, des alarmes médiatiques suivies de publicités pour les grosses voitures et des prophéties apocalyptiques : la fin du monde en 2050 !
La peur de la catastrophe financière, sans cesse réactivée par les informations publiées hors des grands médias, nous conduit à envisager la fin d’un monde, celui du capitalisme financier, et de nouvelles souffrances qui succéderont à celles qu’il avait provoquées.
La peur de la guerre civile circule sur les réseaux sociaux, aiguillonnée par des polémistes irresponsables qui cherchent à déclencher le cycle de la provocation sanglante et de la vengeance.
Nous le savons : le pouvoir politique est fait pour conjurer les peurs collectives, pour mobiliser la société et l’économie contre les fausses fatalités catastrophiques, pour écarter le risque de guerre civile. Il faut le pouvoir symbolique du chef de l’Etat, il faut le pouvoir effectif du gouvernement pour que la collectivité retrouve son assurance. Or, nous observons depuis un an un phénomène aussi troublant que rare : depuis l’émeute du 1er décembre 2018, la “gouvernance” ultralibérale vit dans la peur.
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Nous sommes en train de vivre trois grandes peurs, qui gagnent ou perdent en intensité au rythme des événements quotidiens. La peur de la catastrophe écologique provoquée par le changement ...